Après l'Union européenne, Ban Ki-moon demande à l'Afrique du Sud de ne pas quitter la CPI

La décision de l’Afrique du Sud de quitter la Cour pénale internationale continue de faire des émules dans le monde. Lundi, c’est le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui a appelé le pays à reconsidérer sa position.

Vendredi, l’Afrique du Sud a notifié par écrit au secrétaire général des Nations unies son intention de se retirer du Statut de Rome, traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI).

Une idée à laquelle ne semble pas adhérer Ban Ki-moon et il l’a signifié ce lundi. Le secrétaire général des Nations unies a notamment “rappelé le rôle important joué par l’Afrique du Sud dans la mise en place de la CPI, y compris en tant que l’un des premiers signataires du Statut de Rome”, a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric dans une déclaration à la presse.

Pour M. Ban, quitter la Cour pénale internationale serait laisser la porte ouverte à des “atrocités à travers le monde” alors que des efforts mondiaux pour renforcer la Cour permettraient de “mettre fin à l’impunité et prévenir les conflits”. “Il espère que l’Afrique du Sud reconsidérera sa décision avant que son retrait ne prenne effet”, a ajouté son porte-parole.

Comme Sidiki Kaba, président de l’Assemblée des États Parties au Statut de Rome de la CPI, l’a fait avant lui, Ban Ki-moon a appelé au dialogue avec la CPI, les États pouvant avoir des préoccupations en ce qui concerne le fonctionnement de l’institution.

Quelques jours avant la décision de l’Afrique du Sud de quitter la CPI, un vote des députés burundais promulgué par le président Pierre Nkurunziza signifiait également le retrait de l’institution. Depuis, les réactions se multiplient. Lundi, c’est la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, qui appelait également à un dialogue autour des revendications des pays africains.
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