Niger : la ville d'Agadès, principal carrefour des milliers de migrants africains pour l'Europe

Des milliers d’Africains continuent d’entreprendre la traversée du Niger vers l’Europe en dépit des risques mortels. Ces derniers transitent par le Niger via la ville d’Agadès malgré les difficultés et les risques liés au voyage.

La ville d’Agadès, au Niger est le principal carrefour de milliers de voyageurs en provenance de l’Afrique de l’Ouest pour l’Europe, à la recherche d’opportunités pour une vie meilleure.

Pendant des années, elle a servi de plaque tournante dans les réseaux qui font la contrebande des personnes, d’armes, de médicaments et de la nourriture à travers le désert.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) prévoit cette année 300.000 nouveaux migrants qui transiteront par le Sahara pour atteindre la Libye. Plus du double de l’estimation de 120.000 en 2015.

“Lorsque vous quittez Agadès et que vous entrez en Libye, le voyage change beaucoup. Non seulement parce que vous devez traverser le désert du Sahara, qui n’est que la première étape, mais aussi parce que la vulnérabilité augmente‘’ explique Michele BAMBASSEI, spécialiste régional de l’aide aux migrants de l’OIM.

En 2014, le gouvernement Nigérien a fermé les anciennes routes migratoires du désert après que 92 personnes soient mortes de soif, abandonnées par les contrebandiers lors de la traversée du désert.

Les passeurs qui transportent les migrants à travers le Sahara prennent jusqu‘à 500 dollars de l’heure.

Bien qu’abritant certaines des économies les plus dynamiques du continent, avec l’effondrement du tourisme étranger en raison de la montée des groupes islamistes armés dans le Sahara, l’Afrique de l’Ouest a du mal à créer suffisamment d’emplois pour sa population jeune qui pousse comme des champignons.

“Nous allons en paix, nous n’avons aucune mauvaise idé e. Nous allons juste pour trouver quelque chose à faire en tant que jeunes hommes. Nous ne voulons rien faire de mauvais, donc nous devons mieux faire les choses,“ raconte Ama TOCHO, migrant nigérien.

Aujourd’hui, la Libye reste la seule voie viable vers l’Europe après l’Algérie, le Maroc et les îles Canaries qui eux, ont bloqué avec succès le chemin.

Les politiciens européens s’inquiètent de l’afflux de ce qu’ils appellent ‘‘migrants économiques’‘ de l’Afrique, demandant que plus soit fait pour améliorer le niveau de vie pour endiguer ce flux.
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