Burkina faso : des ex-ministres de Compaoré auditionnés

Les auditions des ministres du dernier gouvernement du président déchu Blaise Compaoré ont commencé mardi à Ouagadougou. Elles s’inscrivent globalement dans le cadre d’une enquête sur la révolte populaire d’octobre 2014.

Onze ministres ont répondu à la convocation de la Compagnie de gendarmerie du camp Paspanga, au centre de la capitale burkinabé. Au même moment, au moins trois autres ministres étaient entendus à la Brigade de recherches du Kadiogo, un autre poste de gendarmerie.

Au total, 32 ministres doivent être entendus à la demande de la Haute Cour de justice.

#BurkinaFaso: d'anciens ministres de Blaise Compaoré auditionnés (suite convocation gendarmerie nationale)https://t.co/zcGyHxz79Q via RFI

— Félicité Doubangar (Doubangar) 7 septembre 2016

Ils font notamment l’objet d’accusations pour “coups et blessures volontaires, complicité de coups et blessures, assassinat, et complicité d’assassinat”. Il leur est aussi reproché d’avoir oeuvré à l’adoption du projet de loi modifiant la Constitution, qui devait permettre à Blaise Compaoré, après 27 ans de pouvoir, de briguer d’autres mandats.

Former ministers under ex-president Compaoré summoned by Burkina Faso police https://t.co/HDsSBdOYbE— africanews (@africanews) 6 septembre 2016

Les 30 et 31 octobre 2014, une insurrection populaire a provoqué la chute de Blaise Compaoré. Les Burkinabé dénoncaient entre autres, l’impunité de certains citoyens, les disparitions forcées d’opposants, l’accaparement de certains secteurs essentiels de l‘économie par le clan Compaoré, la paupérisation des masses, le verrouillage de la vie politique à travers notamment les tripatouillages des dispositifs législatifs.
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