Crise postélectorale au Gabon : les exigences des Nations unies

Dans un communiqué ce jeudi, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon s’est exprimé sur la crise postélectorale qui a cours au Gabon. Entre autres, requêtes faites par le patron de l’ONU aux autorités gabonaises, le recomptage des voix, le rétablissement des moyens de communication et la relaxe “immédiate et sans conditions des détenus politiques”.

L’ONU joint sa voix à celle de la communauté internationale face aux tensions nées de la présidentielle au Gabon. Toute comme l’Europe et les États-Unis avant elles, les Nations unies se sont alignées sur une réclamation de l’opposition exigeant le recomptage des voix. Ce jeudi, dans un communiqué, Ban Ki-moon s’est du reste déclaré “en faveur d’une vérification transparente des résultats électoraux”.

Le secrétaire général des Nations unies a ainsi appelé “les autorités compétentes à régler rapidement, de façon transparente et juste, tous les griefs découlant de l‘élection présidentielle”, estimant que “le peuple gabonais mérite un processus électoral crédible.”

Le rétablissement des moyens de communication notamment l’internet, les messages sms, ainsi que les radios et télévisions indépendantes, de même que la libération “immédiate et sans conditions des détenus politiques” figurent également au nombre des demandes du patron de l’ONU.

Cette sortie de Ban Ki-moon est intervenue un jour après l’escalade de violence qui a suivi la proclamation des résultats selon lesquels Ali Bongo est réélu avec 49,80 % des voix contre 48,23 % des voix pour son rival Jean Ping. Un bilan du ministère de l’Intérieur fait état de trois morts, de nombreux blessés et au moins 1 000 arrestations. L’Assemblée nationale a même été incendiée par les manifestants.

Pour les Nations unies, il urge que “tous les acteurs politiques et le peuple gabonais fassent preuve de retenue et surmontent leurs différences par des moyens pacifiques, dans l’intérêt de l’unité nationale”. Il a par ailleurs assuré son soutien aux efforts du gouvernement gabonais dans la prise en compte des “frustations” de la jeunesse.
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