Colombie: accord de paix entre les Farc et Bogota

Le gouvernement colombien et la guérilla communiste des Farc ont signé ce mercredi un accord de paix “final, intégral et définitif”, à La Havane, où se sont déroulés pendant quatre ans les pourparlers.

Le protocole qui détaille la procédure de désarmement des Farc, et la manière de juger les militaires et rebelles accusés de crimes, sera soumis à référendum le 2 octobre.

Le président colombien s’est félicité de l’accord, depuis Bogota. Juan Manuel Santos: “pour obtenir une paix durable, nous devons garantir que ceux qui ont été élevés en tant qu’insurgés armés puissent être réintégrés dans la vie sociale et politique de notre pays. Les anciens membres des Farc, maintenant désarmés, auront accès à la vie politique de notre pays, de manière démocratique. Ils devront, comme quelconque organisation politique, convaincre les citoyens par des propositions et des arguments, pour être élus.”

L’accord doit mettre un terme à 52 ans de guerre civile, entre l’armée, les paramilitaires et les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie, dont les quelques 7000 soldats contrôlent encore une partie du territoire.

Está #GanandoLaPaz y desde el inicio del proceso la MujerFariana ha estado presente en su búsqueda. pic.twitter.com/lTjG6u1qIs

— FARC-EP (FARC_EPueblo) 24 août 2016

Le conflit a fait officiellement 260.000 morts, 80.000 disparus et des millions de déplacés.

#GanandoLaPaz | “Alfonso Cano ¡Hemos cumplido!”, Timochenko_FARC en entrevista exclusiva. → https://t.co/ewoc2UQXQH pic.twitter.com/tKbjFI2LOd

— Nueva Col. Noticias (NCprensa) 24 août 2016

Ce conflit complexe, dans un pays à la topographie faite de montagnes et de jungles, est généralement daté des années 60 lorsque les guérillas se sont armées pour réclamer une répartition des terres plus équitable. D’autres analystes le datent même des années 1920, déjà marquées par des insurrections paysannes.

#FARC enfin la paix avec le Gov Colombien après 52ansde guérilla et 4 ans de Négociation. Bravo pic.twitter.com/PegNHZtW1D— Handy Marie-Jacquard (@majacquie) 25 août 2016

Des experts, auditionnés par les négociateurs du gouvernement et de la guérilla, ont mis en exergue des causes multiples, dont l’exclusion sociale et politique des plus pauvres, un féroce bipartisme, et le déplacement massif de ruraux qui a amplifié la concentration des terres agricoles et le développement de bidonvilles.
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