Le futur déploiement des troupes de l'UA au Soudan du Sud laisse sceptique

Réactions mitigées à l’annonce par le gouvernement sud-soudanais d’autoriser les troupes de l’Union africaine dans le pays.

Les dirigeants africains lors de leur sommet extraordinaire à Kigali en juillet dernier, ont convenu d’envoyer une force régionale au Soudan du Sud, après que près que 300 personnes ont été tuées à Juba le mois dernier lors des combats entre les troupes gouvernementales et celles du chef de la rébellion, Riek Machar.

Mais la décision a été accueillie par les protestations de la population à la fin du mois dernier. Le gouvernement sud-soudanais dit cependant qu’il est en pourparlers avec les pays contributeurs pour finaliser les termes de ce déploiement.

“Nous allons maintenant nous asseoir et nous mettre d’accord avec les pays qui fourniront les contingents et nous serons d’accord sur le nombre de ces troupes. Nous sommes d’accord avec le mandat de ces troupes, nous sommes d’accord avec le type d’armement de ces troupes et nous serons d’accord avec le financement et leur déploiement”, a dit Michael Makuei, le ministre sud-soudanais de l’Information.

Les populations restent divisées sur le déploiement. Certains ont émis des doutes sur le rôle de la force régionale.

“A lire le communiqué, il est dit clairement dit que la force de protection viendra pour protéger les personnes déplacées, les agences humanitaires et la Commission conjointe d‘évaluation et de suivi. Donc, la question est qu’adviendra-t-il d’un citoyen comme moi dans sa maison ? Parce que ce que nous avons vu que chaque fois qu’un côté suppose ou prétend que l’ennemi est avec vous, ils tirent sur vous. Alors comment allons-nous nous protéger ? “, s’interroge une sud-soudanaise.

Optimiste, une autre (du troisième âge celle-là) déclare ceci : “ils se sont entendus. Nous espérons que la paix viendra. Nous allons prospérer et le pays va aller de l’avant afin que nous puissions éduquer les jeunes.”

Il n’est cependant pas précisé dans l’accord que le leader de la rébellion armée, Riek Machar, sera de retour à Juba, ou reprendra son poste au sein du gouvernement d’union nationale.
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