Soudan du Sud : Salva Kiir raconte les évènements du 8 juillet

Le président sud-soudanais Salva Kiir s’est exprimé pour la première fois sur la fusillade du 8 juillet au complexe présidentiel de Juba.

Fusillade qui avait éclaté alors qu’il était en réunion avec ses deux vice-présidents. Kiir ne donne pas de détails précis sur ce qui a mis le feu aux poudres, mais indique simplement que quelqu’un est venu à la réunion muni d’une arme à feu .

“ C’est interdit de venir à une réunion avec une arme à feu. Mais si quelqu’un vient avec une, ça veut dire qu’il sait ce qu’il a l’intention de faire. Mais c’est pas à moi de deviner. Il n’a pas dit s’il voulait m’assassiner ou s’il s’agit d’une tentative de coup d’Etat. Voilà ce qu’ils font. Il faut le tuer afin qu’il disparaisse, que tu survives ou pas c’est ton problème ”, explique Salva Kiir, le président du Soudan du Sud.

Cette fusillade qui avait duré près d’une heure, avait par la suite replongé toute la capitale dans le chaos. Selon Salva Kiir, la protection de Riek Machar était sa priorité.

“ J’ai demandé qu’on apporte ma voiture. Quand elle est arrivée, j’ai protégé le Dr Riek Machar avec mon corps. “

Journaliste : “ Vous étiez son bouclier ? “

“ Oui je suis devenu son bouclier,” raconte Salva Kiir. “ Le vice-président Wani était derrière lui ; J’ai ouvert la portière et nous l’avons couvert. Si quelqu’un l’avait pris pour cible, la balle nous aurait d’abord atteint. Quand il s’en est allé, nous lui avons fait nos adieux. Je lui ai dit, vas en toute sécurité. C’est ma garde qui l’a protégé. Je lui ai demandé de me faire signe une fois chez lui, pour me rassurer qu’il est bien arrivé, ce qu’il a fait ”

, a-t-il ajouté.

Kiir a rajouté que depuis, il est sans nouvelles de Machar. L‘élément déclencheur des violences qui ont fait plus de 200 morts n’est toujours pas connu.

Toutefois, certains rapports disent que tout a commencé lorsque l’armée de Salva Kiir a voulu fouiller un camion utilisé par les hommes de Riek Machar.
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