Crise sanitaire en Angola

Avec la diminution de 50% de leur budget, conséquence directe de la baisse des prix du pétrole, les hôpitaux publics angolais ont de plus en plus de mal à remplir leurs obligations.

Des salles d’hospitalisation archi-combles, plateau technique inadapté, des malades qui ne cessent d’arriver… voilà le visage actuel des services publics de santé en Angola. Un aspect mis à nu par l‘épidémie de fièvre jaune qui frappe le pays depuis décembre.

Le système de santé publique angolais est gratuit. Mais avec la chute des prix du pétrole en 2015, les budgets des hôpitaux ont baissé de 50 %. Une situation difficile pour le personnel, selon le Dr Maria Carvalho, pédiatre.

Nous sommes débordés, il y a tellement de cas, nous avons vraiment besoin d’aide, dit-elle. Il y a beaucoup de cas d’anémie, avec de la fièvre en plus… La fièvre, la malaria, et la diminution d’hémoglobine, cela provoque l’anémie et nous sommes débordés puisque nous n’avons plus de poches de sang par exemple, des poches de sang pour transfuser, nous n’avons plus de sang, ça pose vraiment problème.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’Angola a enregistré 258 morts sur 618 cas confirmés de fièvre jaune. En guise de réaction, une vaste campagne de vaccination a été organisée à Luanda, épicentre de l‘épidémie. Six millions de personnes ont été immunisées.
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