Le rapport de l'ICG recommande de la "prudence" aux pays en guerre contre Boko Haram

L’International Crisis groupe recommande de la prudence dans la lutte contre Boko Haram qui continue ses assauts sur les pays du Lac Tchad.

L’ICG attire l’attention des pays de la Commission du Lac Tchad sur la capacité de la secte à continuer à perpétrer des attaques surprises. Selon le rapport, Boko Haram pourrait passer d’une guérilla agissant sur un territoire à un groupe terroriste avec une plus grande portée comme les autres groupes djihadistes, tels que Al-Qaïda au Maghreb islamique. Pour cela, le rapport prévient le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin de ne pas trop vite considérer que leur mission a été accomplie.

Dans cette zone, Boko Haram continue de multiplier les attentats-suicides malgré l’annonce de sa défaite sur le plan technique en décembre 2015 par le président nigérian Muhammadu Buhari. Les déplacés se comptent par milliers dans la zone, et les kamikazes – la nouvelle méthode d’attaque du groupe – font rage dans cette zone du bassin du Lac Tchad.

Par ailleurs, Le rapport estime qu’il est aussi vital de “distinguer les idéologues” de Boko Haram de ceux qui ont rejoint le mouvement pour d’autres raisons. Car, relate-t-il, si l’on parvient à déradicaliser les anciens membres de la secte, ce sera un grand pas pour faire baisser ses effectifs. Mardi, l’armée nigériane a annoncé un programme de déradicalisation de plusieurs dizaines d’anciens combattants du groupe.

Le 14 mai prochain, le Nigeria doit accueillir un sommet sur la sécurité, où seront représentés quelques pays du Lac Tchad ainsi que la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis.
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