Australie : une jeune réfugiée somalienne tente de se suicider en s'immolant

L’Australie et sa politique migratoire une nouvelle fois critiquées après qu’une jeune réfugiée somalienne s’est immolée par le feu. La jeune femme a été transférée à l’hôpital australien de Brisbane où elle se trouve dans un état critique. C’est la deuxième fois qu’un migrant tente de se suicider en moins de dix jours à Nauru.

 

La politique australienne d’immigration à nouveau remise en question après un nouveau cas d’immolation par le feu. Hodan Yasin a tenté de se suicider après avoir appris qu’elle ne pourrait pas demeurer dans le pays. Cette jeune fille somalienne, réfugiée, se trouve dans un état grave après s‘être immolée par le feu ce lundi ; elle est arrivée à Brisbane pour être soignée.

 

“Il est extrêmement inquiétant que cette personne en soit arrivée à un acte aussi grave d’auto-mutilation. J’ai déjà exprimé par le passé ma frustration et ma colère au sujet des avocats et d’autres personnes qui sont en contact avec ceux qui se trouvent dans ces centres d’accueil et qui les encouragent à se comporter d’une certaine façon, en pensant que la pression exercée sur le gouvernement australien entraînera un changement dans notre politique de protection des frontières”, s’est indigné le ministre australien de l’Immigration, Peter Dutton au cours d’une conférence de presse.

 

Hodan avait récemment été admise en Australie pour y recevoir des soins médicaux, et elle espérait pouvoir y rester. Mais sitôt les soins terminés, elle a été renvoyée dans le centre de rétention situé dans le camp de Nauru, une île du Pacifique où sont envoyés les migrants après leur interception par la marine australienne.

Il y a quelques jours un demandeur d’asile iranien est décédé après s‘être lui aussi immolé par le feu.

L’Australie est régulièrement montrée du doigt pour sa politique migratoire extrêmement dure. Le pays refoule systématiquement les migrants qui arrivent vers les États de Nauru. Canberra a passé des accords avec ses voisins pour qu’ils accueillent, moyennant finances, les migrants dont l’Australie ne veut pas sur son territoire.

Il y a une semaine, la Cour suprême de Papouasie-Nouvelle-Guinée a pris la décision de fermer un camp australien situé sur son territoire, sur l‘île de Manus, jugeant la détention de ces personnes “illégales”.
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