Congo : psychose dans le Pool après les bombardements

Pour la première fois depuis les bombardements à huis clos dans la région du Pool, la police y a organisé une visite de presse. Elle affirme avoir bombardé ce qu’elle qualifie de ‘‘centres de commandement des terroristes’‘ menés par l’ancien chef rebelle, le Pasteur Ntumi.

Beaucoup d’habitants se cachent encore dans la forêt.

Une vue aérienne de la localité de Soumouna dans le sud du Congo, non loin de Brazzaville, montre que ce bastion du Pasteur Ntumi a été presque réduit en cendres à la suite des bombardements.

Des dizaines de sinistrés ont fui leur localité pour se réfugier ailleurs.

Sebard  Ndebeka, un habitant de Vindza a vécu les bombardements :

« Les hélicoptères ont bombardé l’école primaire de Vindza pendant une

journée, dit-il. Il y avait deux hélicoptères de

bombardement. Il n’y avait pas les élèves le lundi (4 avril ) . Mardi ils

les élèves étaient présents et mercredi.

Le directeur de l’établissement leur a demandé de ne pas revenir le

lendemain du fait de l’absence des enseignants (…).

Heureusement qu’il n’y avait pas les élèves, sinon il devrait y avoir

beaucoup de morts », relève t-il.

A Vindza, une bavure a été enregistrée : des projectiles ont touché une

école primaire d’après le directeur de cette école.

« C’est un bâtiment qui ne fonctionne plus, mais les autres bâtiments

fonctionnent (…) Comme j’étais couché dans les herbes, est-ce que je

pouvais compter les projectiles avec la psychose, témoigne Barthelemy Mvoukounou. Je ne pouvais pas les compter. Les parents ont toujours confiance parce qu’ici, c’est la pédagogie et ce n’est pas à confondre avec les obus. C’est une confusion qui est arrivée. Cela a duré 20 minutes et les

hélicoptères sont partis pour ne plus jamais revenir. Tout s’est passé le

mercredi 6 avril à 7 heures », dit-il.

A Mayama, la plupart des populations se cachent encore dans la forêt.

Dans le Pool. Il est encore difficile d’obtenir un bilan exhaustif de

la situation. L’opération de police n’a visé que  «  les centres de

commandement tenus par les terroristes », affirme le porte-parole de la

police Jules Monkala Tchoumou qui dénonce la

désinformation et l’intoxication.
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