France : le Parti socialiste remet en cause la réélection de Sassou Nguesso

En France, le Parti socialiste (parti au pouvoir) n’accorde pas de crédit à la récente réélection pour un troisième mandat de Denis Sassou Nguesso à la tête du Congo. Il l’a fait savoir dans un communiqué sur son site internet.

Le parti de François Hollande a qualifié la réélection de M. Sassou Nguesso de « non-crédible » et fait par l’occasion appel à l’Union africaine (UA) et à l’Union européenne (UE), afin que ces deux institutions se saisissent du sujet, pour prévenir « une crise majeure pour la région ».

Pour l’instant, l‘Élysée n’a pas officiellement réagi, affirmant que le président Hollande attend l’issue du processus ainsi que l’examen des recours de l’opposition congolaise avant de réagir. Mais déjà, le Quai d’Orsay (le ministère français des Affaires étrangères) parlait d‘élection déroulée dans un « contexte préoccupant », le mardi dernier.

Le PS (Parti socialiste), par l’intermédiaire de son secrétaire national à l’International, immigration et co-développement, Maurice Braud, dénonce ce qu’il qualifie de “partialité” de la part de la Commission électorale indépendante, d’absence de transparence au cours du scrutin du 20 mars dernier, ainsi que les coupures de communications avec l’extérieur et l’agression de journalistes occidentaux (de l’AFP et du quotidien Le Monde), dépêchés sur place pour couvrir le scrutin.

Pour sa part, le Parti Congolais du Travail (PCT, au pouvoir) se dit « surpris » quant à la prise de position du PS. Le PCT dénonce de même un acharnement du parti français. Michel Ngakala, membre du bureau politique du PCT, martèle que le PS confond les époques et ne veut pas contribuer à la construction d’une démocratie apaisée au Congo.

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Denis Sassou Nguesso a été réélu suite à l‘élection présidentielle du 20 mars dernier, à la tête du Congo, petit État de l’Afrique centrale, pour un troisième mandat de cinq ans. Il a pu se représenter après le référendum d’octobre dernier qui a crédité le “Oui”, faisant ainsi sauter le verrou qui limitait le mandat présidentiel à deux. Sassou Nguesso cumule 32 annés au pouvoir. L’opposition a fait appel à une manifestation “ville morte” pour le mardi prochain.

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