Coopération sud-sud, beaucoup reste à faire

Le Forum Crans Montana a de nouveau réuni des acteurs majeurs du monde politique et économique, consolidant les avancées de l‘édition de 2015 et préparant le terrain pour la COP22 de novembre prochain à Marrakech.

C’est pour parler de coopération et de développement que des hommes politiques, économiques et autres acteurs de la société civile se sont donnés rendez-vous récemment à Dakhla, une ville située dans le Sahara occidental.

Plus d’un millier de participants, dont 850 personnalités étrangères issues de 131 pays et de 27 organisations régionales et internationales ont planché sur le thème : “L’Afrique et la coopération sud-sud : une meilleure gouvernance pour un développement économique et social durable” .

Pour les organisateurs, le choix de la thématique et la ville n’était en aucun cas fortuit.

“Le choix de la ville de Dakhla est pour nous tout à fait essentiel. Dakhla est aujourd’hui un véritable laboratoire pour l’ensemble de l’Afrique. Je trouve ça tout à fait symbolique de pouvoir organiser une telle rencontre, de pouvoir poursuivre ce dialogue entre grands acteurs de l‘économie mondiale et de la politique internationale dans une ville et une région qui font la démonstration qu’aucune fatalité ne résiste à une politique volontariste de développement”, a précisé le président de l’organisation, Pierre Emmanuel Quirin.

Evoquant sa participation au FCM, le révérend américain Jesse Jackson a assuré qu’il y avait une cause commune qui poussait les gens à se réunir au Maroc.

“Le commerce entre pays africains est très important, et l’agriculture est un secteur-clé non seulement pour ces pays mais aussi pour le monde entier. Et même si les États-Unis ont tendance à devenir plus isolationnistes, l’Afrique doit être un partenaire commercial de premier plan. L’Afrique du Sud est le seul pays à être en excédent commercial par rapport aux États-Unis, le reste du continent a une relation déficitaire. Or, c’est le continent le plus riche en ressources au monde.”

A Dakhla, il y avait également de la place pour la question du rôle de la femme africaine sur les plans politique, économique et social. A ce propos, la fille du président Zuma, Ntombenhle Msiza, a indiqué qu’il était primordial que les femmes s’affranchissent de la tutelle masculine.

“C’est le moment pour les femmes, elle doivent se lever ! Les femmes doivent arrêter de se cacher derrière les hommes. Nous sommes fortes, nous sommes puissantes, nous avons droit à la parole et nous devons contribuer au développement du continent. Nous allons nous imposer par la force, si c’est nécessaire. ‘’
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