Quand le rugby s'invite au polo sur éléphant

C’est un rendez-vous pas comme les autres. Le tournoi annuel de polo sur éléphant, en Thaïlande, a eu des invités de marque avec la participation des joueurs de rugby néo-zélandais.

Ils sont la grande attraction de ce tournoi de polo sur éléphant, devenu un rendez-vous marquant en Thaïlande. Ces joueurs de rugby néo-zélandais ont participé ce jeudi au lancement de la quatrième édition de cette coupe du roi dont l’objectif est de récolter des fonds pour ces pachydermes, souvent soumis à des abus. Une expérience qui enchante autant qu’elle bouleverse, plongeant ces hommes de l’Ovalie dans un autre monde. Un univers dans lequel ils se plaisent plutôt bien. « Nous avons eu la chance de pouvoir venir ici pour un certain nombre d’années. C’est un grand événement, des gens formidables et c’est une très bonne cause pour le sanctuaire des éléphants », avance l’ancien All Black Olo Brown.

Mais, ces All Black ne sont pas les seuls « intrus » de ce tournoi. Ils ont joué à côté de célébrités thaïlandaises et des membres d’une troupe de cabaret transgenre. Pour cette quatrième édition, ce sont vingt éléphants de la province orientale de Surin qui rivalisent sur un terrain en plein cœur de Bangkok. Et le tournoi se poursuivra jusqu‘à dimanche. Quatre jours de compétition et d’amusement au profit des éléphants, grandes stars de cet événement. « Après chaque tournoi, nous avons beaucoup plus de chances de simplement faire bien, d’aider les éléphants domestiques et sauvages avec de nouveaux projets, de nouveaux partenaires ainsi que de nouvelles fondations qui font équipe avec nous. Donc, je pense que ce sont les plus grandes et les meilleures nouvelles et, bien sûr, nous allons avoir beaucoup de plaisir cette semaine », espère Tim Boda, l’un des employés de l’hôtel qui organise la manifestation cette année.

Une pratique critiquée par les défenseurs des animaux

Plus lent que le jeu à cheval, le polo sur éléphant est essentiellement pratiqué au Sri Lanka, au Népal, en Thaïlande et en Inde. Mais il est souvent critiqué par les défenseurs des animaux, qui dénoncent les mauvais traitements infligés aux pachydermes. En Thaïlande, par exemple, une association dénommée Wildlife Friends of Thailand, condamne notamment la façon dont les coureurs infligent des coups aux éléphants pour les orienter sur le terrain. Ce que réfutent les organisateurs. « Il y a une surveillance par des médecins, on leur donne des vitamines et ils ont plus de nourriture qu’en temps normal », affirme Tim Boda. Les défenseurs des animaux voient également d’un mauvais œil l’utilisation des éléphants dans le secteur du tourisme. Ils s’indignent surtout de leur exploitation sept jours sur sept.
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