Bénin : quel bilan pour Boni Yayi ?

Au moment où le pays organise une élection présidentielle, les analystes s’interrogent sur les réalisations de l’actuel chef de l’Etat qui ne brigue pas la présidence après deux mandats, conformément à la Constitution.

A son arrivée au pouvoir en 2006, Thomas Boni Yayi avait fait des promesses aux Béninois pour l’amélioration des infrastructures énergétiques dans le pays.

D’après l’analyste politique, Dr Barthélemy Senou, le chef de l’Etat béninois s’est illustré par plusieurs réalisations durant ses mandats successifs.

“Au bout de ces dix ans, nous devons avoir constaté tous, qu’il y a eu un développement assez bien remarqué, surtout de l’infrastructure routière. Au niveau de l’éducation, on a senti aussi un regain d’intérêt de la part du chef de l’Etat.”

Toutefois, beaucoup d’observateurs dénoncent les délestages fréquents dans ce pays, l‘échec du concept de gratuité de l‘école, les nombreux scandales de corruption et les privations de liberté.

Dans quelques semaines BoniYAYI quittera le pouvoir et pour une raison ou une autre il nous manquera. #team229 pic.twitter.com/GfOzD261ES

— Stévy WALLACE (limmortelferry) 6 mars 2016

Le Dr Barthélemy Senou de poursuivre que “l’Etat a l’obligation de garantir l’éducation à tous les citoyens. Mais je crois que la démarche dans laquelle le gouvernement s’est lancé en matière de déclaration de gratuité n’a pas été très bien pensée, au point qu’aujourd’hui, nous nous retrouvons avec beaucoup d’écoles qui sont sans infrastructures, des écoles qui sont sans enseignants, alors que l’effectif des élèves, des étudiants ne fait que s’accroître au jour le jour.”

“Un autre aspect, c’est la lutte contre la corruption. Là, je pense, je ne cache pas mes mots, de façon globale, lorsque nous nous rappelons la marche verte du chef de l’Etat à sa prise de pouvoir contre la corruption, et qu’on voit tous les scandales qui ont jalonné le parcours, on a toutes les raisons de garder une mauvaise impression de ce gouvernement en matière de lutte contre la corruption”, poursuit-il.

Les 33 candidats qui briguent la présidence du Bénin héritent donc d’un pays aux mille défis.
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