Comores : vers la fin de la campagne

Plus que quelques heures avant la fin de la campagne pour les 25 candidats aux élections présidentielles aux Comores. Ceux-ci sont en proie aux critiques pour manque de propositions concrètes et programmes quasi-similaires. La course au siège présidentiel reste encore ouverte.

Les derniers meetings des candidats en lice pour ce scrutin présidentiel se sont achevés quelques heures avant la fermeture de la campagne, ce vendredi à minuit.

Fahami Saïd Ibrahim a tenu son dernier meeting sur la place de l’Indépendance à Moroni jeudi. Le petit-fils du dernier sultan de la Grande-Comore et l’un des favoris du scrutin, tentait de rallier les dernières voix à sa cause.

Loin d‘être novice sur la scène politique du pays, Fahmi a été Ministre des Affaires étrangères sous le Président Ahmed Abdallah Sambi, qui le soutient.

A 43 ans, cet avocat de formation, représentant du parti Juwa, affrontera dimanche son demi-frère, Saïd Ali Kemal, lui aussi candidat à la présidentielle. Mais pas seulement. Pas moins de 25 candidats briguent cette année la présidence des Comores, micro-État de moins d’1 million d’habitants.

Si aucun sondage n’est disponible, les observateurs ont estimé que seule une poignée des 25 candidats avait une chance d‘être qualifiée pour le second tour.

Parmi les autres favoris du premier tour figurent le candidat du pouvoir sortant et vice-président Mohamed-Ali Soilihi, le colonel et ancien chef de l’Etat Azali Assoumani, le gouverneur de la Grande-Comore Mouigni Baraka et l’ex-président de l’Assemblée fédérale, Bourhane Hamidou.

En début de semaine, 22 candidats ont évoqué des craintes de fraude. “Il y a de vrais efforts conjoints de la Commission électorale et des acteurs internationaux pour apaiser l’environnement politique et social”, a répondu le ministre conseiller de l’Union européenne pour l’Union des Comores, Eduardo Campos Martins.

Mais après ce mois de campagne, une partie des électeurs dénonce des programmes légers et manquant d’originalité. “Les programmes sont superficiels”, a estimé un avocat, Mohamed Kamardine. “Les candidats parlent agriculture et pêche, mais pas du gaz et du pétrole, des sujets essentiels”, a-t-il dit à l’AFP, en référence aux prospections en cours au large de l’archipel.

Le président sortant, Ikililou Dhoinine, qui a effectué un mandat de cinq ans et ne se représente pas, en vertu de la Constitution singulière de l’Union des Comores. Un mécanisme qui a stabilisé l’archipel, secoué par des crises séparatistes et plusieurs coups d‘État, dont le dernier remonte à 1999.

Seuls les électeurs de la Grande-Comore sont appelés aux urnes pour le premier tour du scrutin de dimanche. Au second tour, l’ensemble du corps électoral sera convoqué pour choisir le prochain locataire du palais présidentiel Beit-Salam.
Voir sur Africanews
>