Guinée : ville morte à l'appel d'un syndicat

En Guinée, la plateforme revendicative des intérêts des travailleurs a tenu son objectif : paralyser Conakry ainsi que d’autres villes du pays.

L’appel à la grève générale illimitée de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) a été suivi par l’ensemble des secteurs d’activité. Ce lundi à Conakry, comme dans d’autres villes, Kankan (est), N’Zérékoré (sud), Labé (nord), Mamou (centre) et Boké (nord-ouest), les écoles privées, les commerces, les banques ont respecté l’ordre donné dimanche par le secrétaire de l’USTG Louis Mbemba Soumah à la sortie d’une rencontre infructueuse avec le représentant de l‘État guinéen. “Rien n’a changé, on ira en grève. Elle est inévitable et nécessaire ; c’est la grève qui aide à construire”, avait déclaré Louis Mbemba Soumah.

Les travailleurs guinéens réclament une amélioration de leurs conditions salariales et une baisse du prix du carburant à la pompe à 6000 francs guinéens soit 458.22 FCFA. Le prix du litre du carburant est de 9000 FG environ 687,63 FCFA.

Une première revendication avait été faite par trois syndicats du pays. Ces derniers avaient donné un ultimatum de 12 jours au gouvernement pour réduire les prix des produits pétroliers à la pompe. Devant l’echec des négociations avec Sidya Touré, les universités privées comme tous les autres secteurs d’activités ont aussi fermé leurs portes. Elles exigent à l‘État le paiement des redevances pour la prise en charge des étudiants boursiers. Pour faire face au nombre insuffisant de places dans les universités publiques, les autorités guinéennes choisissent en seconde solution les grandes écoles privées.

Aucune date n’a été communiquée pour la fin de la grève. En janvier, des manifestations de ce type avaient été interrompues au second jour de grève après un accord avec l‘État.
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