Séisme à Taïwan : l'urgence de la poursuite des recherches

Trois jours après le drame, des centaines de personnes ont été secourues par les services d’urgence, mais il faut poursuivre les efforts, avertissent des sources médicales.

Les survivants du séisme qui a frappé Taïwan samedi constituent à eux seuls des motifs d’espoir pour les équipes de recherches mobilisées ces dernières heures. Après plusieurs heures de frayeur, pris au piège des décombres, ils expriment leur soulagement. C’est le cas de Chang Chu Po. Ce trentenaire a bénéficié de l’assistance des équipes de secours peu après l’incident, mais il a dû attendre que ses proches soient aussi secourus. Malgré ses blessures, il reconnaît être un miraculé.

“Oui, mon humeur est stable à présent. Quand j‘étais coincé là-dedans raconte-t-il, je voulais être sauvé à tout prix. J’espérais voir les secours. Je me suis rendu compte plus tard que des membres de ma famille étaient tout près. Je voulais aussi qu’ils soient secourus. Quand cela a été fait, j’ai craqué et j’ai pleuré”.

72 heures après le séisme, les chances de retrouver des survivants se réduisent considérablement. Malgré les difficultés que pourraient rencontrer les éventuels survivants, les services médicaux encouragent les autorités à poursuivre les efforts de recherche.

“Des possibilités existent, rassure Wahng Zhi-Lung, le doyen de l’hôpital de Tainan dans le sud du pays. Les survivants qui ne sont pas vêtus à chaud et qui n’ont pas assez de réserves de nourriture et d’eau, dans ces conditions climatiques difficiles, pourraient encore être conscients, ils pourraient même ne pas être blessés. Cependant, ils pourraient mourir de froid ou de faim. Imaginer cela, comme un médecin, est très horrible”.

Après le séisme, les autorités ont confirmé la mort de 38 personnes. Le maire de la ville de Tainan a quant à lui indiqué que le bilan pourrait s’alourdir puisque 100 autres personnes sont toujours portées disparues.
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