L’agence nigériane anti-dopage suspend huit athlètes convaincus d’avoir utilisé des produits interdits lors de la dernière édition des Jeux africains.
Le Nigeria engagé dans la lutte anti-dopage
Parmi les sportifs sanctionnés, quatre ont obtenu la médaille en Or lors des Jeux africains de Brazzaville en septembre 2015. Seulement ils ont été testés positifs au contrôle anti-dopage. Il s’agit des spécialistes du saut en longueur Chinazom Amadi et Samson Idiata, de l’haltérophile Elisabeth Onua et de la lutteuse Patience Opuene. A côté de ces athlètes qui ont fait vibrer l’Afrique de l’athlétisme il y a six mois, le médaillé d’argent Ebi James Igbadiwei a lui aussi été épinglé tout comme la sprinteuse Deborah Odeyemi. Sunday Ezeh et Thomas Kure qui complètent la liste des personnes sanctionnées appartiennent quant à eux à la catégorie paralympique.
Les athlètes incriminés ont été convaincus d’avoir fait usage de produits dopants au Congo. Il s’agit notamment de stéroïdes anabolisants et de diurétiques. L’agence a décerné une suspension de huit ans à l’encontre d’Elisabeth Onua. Une sanction double pour cause de récidive. Ses compagnons d’infortune ne pourront quant à eux participer à aucune compétition sous le couvert des autorités nigérianes durant les quatre prochaines années.
Les médaillés des Jeux de Brazzaville perdent également leurs titres, a-t-on appris. L’agence anti-dopage a indiqué que leurs médailles seront retournées aux organisateurs de la compétition.
Le ministre nigérian des Sports Solomon Dalung a déclaré lors d’une conférence de presse ce 2 février que ces mesures mettent « en lumière la nécessité de réaliser plus de tests et de renforcer tous les aspects [du programme nigérian] antidopage, afin de détecter, dissuader et empêcher les athlètes de se livrer à ce comportement contraire à l‘éthique ». La suspension de ces huit sportifs intervient à six mois du début des Jeux olympiques de Rio dans un contexte où des accusations de dopage agitent les milieux de l’athlétisme mondial.