Maroc : ouverture du procès des sept blogueurs

Les médias internationaux et les organisations des droits humains tels que Human Rights Watch ont critiqué la procédure judiciaire de cette affaire et appelé à l’abandon des poursuites. Les autorités marocaines accusent les blogueurs d’avoir omis de déclarer des fonds étrangers, en vue de porter atteinte à la sécurité nationale.Les 7 accusés, dont une femme, font partie d’un projet financé par l‘étranger pour promouvoir le journalisme citoyen, grâce à l’utilisation de la technologie smartphone.

Maâti Monjib, professeur à l’université Mohammed V de Rabat, Hicham Mansouri, Hicham Khreibshi, Mohammed Essaber, Sammad Ayyach. Cinq des sept accusés qui pourraient écoper d’une peine allant jusqu‘à 5 ans de prison, d’après l’article 206 du code pénal qui stipule

« Est coupable d’atteinte à la sûreté intérieure de l‘État (...) quiconque, directement ou indirectement, reçoit une somme destinée ou employée à mener ou à rémunérer au Maroc une activité ou une propagande de nature à porter atteinte à l’intégrité, à la souveraineté ou à l’indépendance du Royaume, ou à ébranler la fidélité que les citoyens doivent à l’Etat et aux institutions du peuple marocain ».

Un article que le pays « doit » selon Human Rights Watch, abroger ou réviser afin de le rendre conforme avec ses obligations à protéger les droits à la liberté d’expression et d’association en vertu du pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifiés par ce pays en 1979.

Dans une déclaration à la BBC, l’un des accusés, Hicham Kreibshi, décrit les accusations contre eux comme étant politiquement motivées. Il a déclaré que l’Etat veut réduire au silence les défenseurs de la réforme, “tout en projetant une fausse image de leur combat au reste du monde.”
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