Soudan du Sud : Alertes à l'hôpital de Kodok

L’insécurité demeure au Soudan du Sud.

A L’hôpital de Kodok, situé sur la ligne de front des belligérants du conflit intersoudanais, la tension reste forte. Des impacts de balles encore visibles sur le portail témoignent de l’ampleur des combats qui s’y sont déroulés en juillet dernier. Bilan : deux morts et onze blessés.

De gros dommages matériels ont été par ailleurs enregistrés. Le personnel a été contraint de quitter l’hôpital.

Diane Yanisse est l’une des témoins de ces affrontements : « pendant que je me cachais sous un lit, je pensais à tous ces gens qui mouraient. Je pensais aussi aux gens qui vivaient à côté de l’hôpital et à ceux qui y travaillaient. Je me disais qu’ils étaient en train de mourir.»

L’hôpital de Kodok, au #SoudanduSud, a été pris entre deux feux en juillet. https://t.co/gm2YxuskZH – En savoir plus https://t.co/lC5vhZatqU— CICR (@CICR_fr) 15 Décembre 2015

Joseph Deng est l’un de ses nombreux patients qui ont vécu ces scènes de guerre. Obligés d’interrompre leurs traitements, ils espèrent aujourd’hui profiter de l’accalmie pour poursuivre leurs soins : « J‘étais obligé de fuir les coups de feu pour rester en vie » raconte-t-il.

Face à la situation, le directeur de cet hôpital, Dr Dak Nyikango lui, reste serein :« Je ne suis pas parti parce que je veux aider les gens. Ils ont besoin d’aide. Donc, l‘équipe de l’hôpital vient également travailler.»

Depuis le début du conflit au Soudan en 2011, l’insécurité a conduit à une dégradation de la qualité des soins médicaux. Selon l’ONU, au moins 650 000 personnes seraient menacées par une crise humanitaire.
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