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Kenya : le 35e anniversaire du Saba Saba sous haute tension à Nairobi

dans le bidonville de Kangemi à Nairobi, au Kenya, lundi 7 juillet 2025.   -  
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AP Photo

Kenya

À Nairobi, la journée du 7 juillet 2025 a été marquée par un important déploiement sécuritaire et une répression musclée des manifestants. La date, hautement symbolique dans l’histoire politique du pays, commémorait le 35ᵉ anniversaire des émeutes pro-démocratie de 1990, connues sous le nom de "Saba Saba".

Des centaines de manifestants, majoritairement jeunes, ont tenté de converger vers le centre-ville ce lundi. Les autorités avaient pourtant anticipé le mouvement : les grands axes d’accès à la capitale ont été bloqués dès les premières heures de la journée. Les transports publics suspendus, les écoles fermées, et certains centres commerciaux avaient abaissé leurs rideaux par crainte de débordements.

La police kényane a eu recours à des gaz lacrymogènes, à des canons à eau, et dans certains cas, à des tirs à balles réelles pour disperser les foules. Plusieurs affrontements ont éclaté, notamment dans le quartier de Kangemi, à l’ouest de Nairobi. D'autres villes, comme Nakuru, Nyeri ou Embu, ont également été le théâtre de manifestations, parfois dispersées par des unités montées à cheval.

Ces manifestations font suite à une série de mobilisations entamées en juin, déclenchées par la mort en détention du blogueur Albert Ojwang. Selon la Commission nationale des droits humains, dix-neuf personnes ont perdu la vie lors des précédentes manifestations. Le parquet kényan a engagé des poursuites pour meurtre contre six personnes, dont trois policiers, toutes ayant plaidé non coupable.

L’appel au rassemblement du 7 juillet, d’abord centré sur la mémoire des luttes démocratiques, s’est transformé en mouvement de contestation plus large, dénonçant la corruption, les violences policières et les disparitions de militants. Mais sur le terrain, la réponse des autorités reste sécuritaire et sans dialogue engagé.

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