Maroc
Dans le sud-est du Maroc, à Taznakht, les femmes perpétuent un savoir-faire séculaire : le tissage du tapis Ouaouzguit. Hérité des tribus berbères Aït Ouaouzguit, ce tapis, autrefois offert lors des mariages, est bien plus qu’un objet utilitaire. Il est porteur d’une mémoire, d’une identité, et d’une parole souvent silencieuse.
« Ce tapis ne s’achetait pas, ne se vendait pas. Il servait à annoncer un mariage ou à exprimer une émotion, à travers les formes et les couleurs choisies », explique Abderrahmane Janah, directeur du Centre des femmes pour la promotion du tapis de Taznakht.
Fabriqué à partir de laine naturelle récoltée sur les moutons des montagnes du Sirwa, le tapis est teint avec des colorants issus de plantes locales – henné, safran, grenade ou indigo. Chaque geste est codé, chaque motif chargé de sens. Mais ce patrimoine aurait pu disparaître sans les coopératives artisanales, désormais au cœur de la transmission.
Naima Akhraze, artisane, en témoigne : « Grâce à la coopérative, nous ne vendons plus nos tapis à perte sur les marchés locaux. Aujourd’hui, nous touchons directement les clients, notamment les touristes. »
Créé en 2016, le Centre regroupe 35 coopératives et 3 500 femmes. Ensemble, elles produisent jusqu’à 300 tapis par mois, préservant un artisanat précieux, tout en assurant leur autonomie économique.
01:00
Une fillette de deux ans est choisie comme nouvelle déesse vivante du Népal
02:15
À 81 ans, Germaine Acogny célèbre Joséphine Baker sur la scène parisienne
02:24
Kenya : des avortements illégaux dans un contexte de stigmatisation sociale
02:16
À La Havane, des jeunes donnent un nouveau souffle à la musique cubaine
Aller à la video
Égypte : indignation après le vol d'un bracelet antique
01:16
Côte d'Ivoire : l'UNFPA optimiste sur les défis en matière de santé sexuelle