Burkina Faso
Au moins 100 civils ont été tués en mars près de Solenzo, dans l'ouest du Burkina Faso, lors d'une série d'attaques menées par les forces spéciales burkinabè et des milices progouvernementales, selon un nouveau rapport de Human Rights Watch publié lundi.
Les victimes, toutes issues de la communauté peule, auraient été ciblées par les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), une milice paramilitaire créée pour soutenir l'armée dans sa lutte contre les groupes djihadistes. Le gouvernement burkinabè accuse régulièrement cette communauté pastorale de sympathies avec les groupes armés islamistes actifs dans la région.
Les attaques, qui se sont déroulées entre le 27 février et le 2 avril, ont poussé des centaines de civils à fuir vers le Mali voisin, selon l'ONG. "Les VDP nous tiraient dessus comme sur des animaux, tandis que des drones survolaient nos têtes", a témoigné un survivant de 44 ans cité dans le rapport.
Après le retrait des troupes gouvernementales, des groupes djihadistes auraient mené des représailles contre des civils qu'ils accusaient de collaborer avec l'armée, tuant des dizaines de personnes, selon Human Rights Watch.
Depuis le coup d'État de 2022, le Burkina Faso est dirigé par une junte militaire, mais plus de 60 % du territoire échappe désormais au contrôle de l'État, laissant des millions de personnes sans protection face aux violences.
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