Afrique du Sud
À Pretoria, une manifestation a eu lieu vendredi pour dénoncer les violences sexistes, déclenchée par le viol présumé d'une fillette de 7 ans dans une école sud-africaine. Bien que l'incident se soit produit l'année dernière, ce n'est que récemment que l'affaire a attiré l'attention du public, notamment en raison de l’inaction perçue des autorités.
Les manifestants, vêtus de noir et portant des pancartes dénonçant la violence, ont réclamé des mesures concrètes. Parmi eux, Mia le Roux, Miss Afrique du Sud 2024, a pris la parole : « Nos sœurs méritent mieux. Nos femmes méritent mieux. Nous entendons trop d'histoires de nos sœurs blessées, et je veux que nos dirigeants reconnaissent qu'il s'agit vraiment d'un désastre national », a-t-elle déclaré. Elle a insisté sur la nécessité pour les autorités de reconnaître l'ampleur du problème pour que des solutions puissent être trouvées.
Le pays continue de faire face à des chiffres alarmants. En 2023, près de 12 000 viols ont été signalés, bien que la majorité des agressions se produisent à domicile. Mais les espaces publics, y compris les écoles et les boîtes de nuit, ne sont pas épargnés. Ce climat de violence met en lumière l’incapacité des autorités à garantir la sécurité des femmes et des enfants.
Themba Masango, activiste de l’organisation Not In My Name, a souligné la responsabilité des hommes dans la lutte contre la violence sexiste. « En tant qu'hommes, nous devons être les premiers à nous attaquer à cette situation. Les auteurs de ces violences sont majoritairement des hommes. C’est à nous de changer les mentalités », a-t-il déclaré.
Malgré ces appels, le gouvernement est critiqué pour son manque d’action. Plusieurs manifestations ont eu lieu à travers le pays, réclamant que la violence fondée sur le genre soit déclarée crise nationale. Les autorités ont promis de renforcer les mesures de sécurité et de former une commission pour étudier la question, mais de nombreux militants jugent ces réponses insuffisantes face à l’urgence de la situation.
Les dernières statistiques montrent que 66 % des viols ont lieu à domicile, et la majorité des agressions sexuelles restent impunies. Si les manifestations se multiplient, la question reste entière : l'Afrique du Sud saura-t-elle agir avant que la violence sexiste ne devienne encore plus omniprésente ?
Les voix s’élèvent pour réclamer des actions immédiates face à la violence sexiste. Si la mobilisation populaire est forte, il reste à voir si les autorités prendront des mesures à la hauteur de l’urgence.
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