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Départ controversé des troupes kényanes vers Haïti

La police kényane patrouille dans les rues de Nairobi, Kenya, le 12 mars 2024   -  
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Kenya

Des centaines de policiers kenyans sont partis lundi pour Haïti, où ils dirigeront une force multinationale contre les puissants gangs qui sévissent dans le pays.

En prenant cette décision, le gouvernement du président kényan William Ruto défie un premier décret d’un tribunal qui a qualifié ce déploiement controversé d’inconstitutionnel, citant l'absence d'accord réciproque entre le Kenya et Haïti. Une action en justice visant à bloquer le déploiement est en cours.

Le président Ruto s’est adressé aux troupes ce lundi lors d’une cérémonie de départ : "Vous entreprenez une mission vitale qui transcende les frontières et les cultures. Votre présence en Haïti apportera espoir et secours aux communautés déchirées par la violence et ravagées par le désordre", a-t-il déclaré.

Les 400 policiers sont les premiers des 1 000 que le Kenya prévoit d'envoyer pour la force des Nations Unies en Haïti. Le président américain Joe Biden a toutefois remercié M. Ruto pour la direction de la force multinationale par le Kenya lors de la récente visite d'État de M. Ruto à Washington. Les États-Unis ont accepté de contribuer à la force à hauteur de 300 millions de dollars.

"Votre performance dans cette mission doit être une déclaration ferme de la capacité et de la contribution du Kenya à la paix et à la sécurité mondiales et une réponse claire aux sceptiques et aux récalcitrants quant à votre compétence, votre intégrité et votre professionnalisme, ainsi qu'aux références de notre nation.", a ajouté le président kényan.

Plus de 2 500 personnes ont été tuées ou blessées au cours des trois premiers mois de l'année en Haïti. La flambée de violence a commencé fin février et a entraîné le déplacement de plus d'un demi-million de personnes. Les gangs contrôlent désormais au moins 80 % de la capitale, Port-au-Prince, et des routes principales.

Coincé à l'extérieur du pays alors que l'aéroport international était fermé, le Premier ministre Ariel Henry a été contraint de démissionner.

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