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Des milliers de Kényans manifestent contre les projets de nouvelles taxes

Des manifestants protestent contre les hausses d'impôts proposées dans le projet de loi de finances qui est présenté au parlement à Nairobi, au Kenya, le 18 juin 2024.   -  
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Kenya

Les manifestants sont retournés dans les rues au Kenya, pour protester contre le projet de loi de finances du gouvernement. Des affrontements ont eu lieu entre la police et les manifestants, des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser la foule.

Au Kenya, les manifestants sont de nouveau dans les rues pour demander le retrait du projet de loi de finances du gouvernement, actuellement débattu au Parlement, en vue d'un vote avant le 30 juin. Le texte controversé prévoit l’instauration de nouvelles taxes.

"Nous n'allons pas rester assis à la maison pour qu'ils puissent adopter un autre projet de loi de finances sans notre approbation. Nous allons faire entendre notre voix et nous devons leur faire comprendre que nous ne sommes pas d'accord avec ce qu'ils veulent nous imposer", lance un manifestant.

"Le Kenya est dominé par la pauvreté, nous n'avons pas d'éducation, la plupart de nos concitoyens ne savent ni écrire ni lire, et le gouvernement veut encore retirer le budget de l'éducation, des services de santé, de nos enseignants. Veulent-ils que nous restions analphabètes pour qu'ils puissent en profiter ?", s'indigne une manifestante.

Face aux contestations, le gouvernement du président Ruto a retiré mardi du projet de budget 2024- 2025 la plupart des mesures fiscales prévues, notamment une TVA de 16% sur le pain et une taxe annuelle de 2,5% sur les véhicules particuliers. 

Plusieurs autres taxes, sur les paiements mobiles et sur l'huile végétale, ont également été supprimées.

Mais l'abandon de ces mesures reste insuffisant pour la population. Les manifestants exigent le retrait du texte dans son intégralité.

Le gouvernement estime que ces mesures fiscales sont nécessaires pour redonner des marges de manœuvre au pays.

Cependant, pour de nombreux Kényans, ces nouvelles taxes risquent de porter un nouveau coup dur au pouvoir d'achat, déjà affaibli par les hausses l'an dernier de l'impôt sur le revenu, des cotisations santé et le doublement de la TVA sur l'essence.

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