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Afrique du Sud : Ramaphosa promet "une nouvelle ère"

Cyril Ramaphosa, président de l'Afrique du Sud, prête serment lors de son investiture à l'Union Buildings à Tshwane, Afrique du Sud, mercredi 19 juin 2024.   -  
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Kim Ludbrook/AP

Afrique du Sud

Cyril Ramaphosa a prêté serment pour un second mandat à la tête de l'Afrique du Sud, mercredi à Pretoria. Cérémonie solennelle marquant le début d'une nouvelle ère, promise par le président réélu vendredi par le nouveau parlement.

M. Ramaphosa doit maintenant nommer un cabinet au sein d'un nouveau gouvernement de coalition après que son parti, le Congrès national africain, a perdu sa majorité parlementaire lors des élections du mois dernier. Il a été réélu président par les législateurs vendredi, après que le principal parti d'opposition et un troisième parti plus petit ont rejoint l'ANC dans un accord de coalition pour co-gouverner l'économie la plus industrialisée d'Afrique.

Il devra diriger le premier gouvernement de coalition dans lequel aucun parti n'a la majorité. Au moins trois partis formeront ce que l'ANC appelle un gouvernement d'unité nationale, et d'autres seront invités à le rejoindre.

M. Ramaphosa a prêté serment lors d'une cérémonie publique à l'Union Buildings, le siège du gouvernement, devant le juge en chef Raymond Zondo.

Des chefs d'État africains, anciens et actuels, ainsi que des diplomates ont assisté à la cérémonie d'investiture, alors que M. Ramaphosa entame ce qui promet d'être un dernier mandat difficile.

Le roi Mswati III d'Eswatini, le président nigérian Bola Tinubu, le président zimbabwéen Emerson Mnangagwa et l'ancien Premier ministre kenyan Raila Odinga figuraient parmi les dignitaires présents à l'inauguration.

La cérémonie comprenait une salve de 21 coups de canon de la garde présidentielle et un défilé aérien de l'armée de l'air sud-africaine au-dessus des bâtiments de l'Union. Des musiciens et des danseurs sud-africains ont diverti les milliers de citoyens qui ont assisté à la prestation de serment.

S'adressant à la nation, M. Ramaphosa a déclaré que le peuple s'était exprimé et que sa volonté serait respectée.

"Les électeurs sud-africains n'ont pas donné à un seul parti le mandat de gouverner seul notre pays. Ils nous ont demandé de travailler ensemble pour répondre à leurs difficultés et réaliser leurs aspirations", a-t-il déclaré.Le chef d'État nouvellement élu a ajouté que le peuple sud-africain "a également exprimé sans équivoque sa déception et sa désapprobation à l'égard de nos performances dans certains domaines où nous avons failli à nos obligations".

Si les propos de M. Ramphosa sont censés rassurer une population déjà en proie à des difficultés économiques, la nouvelle administration pourrait s'avérer difficile à diriger.

Elle est composée de partis idéologiquement opposés et qui ne s'entendent pas sur la manière de relever les nombreux défis du pays, notamment les politiques de redistribution des terres et les solutions proposées à la crise de l'électricité qui paralyse le pays, ainsi que leurs points de vue divergents sur la discrimination positive.

Des acteurs majeurs tels que l'Alliance démocratique et le Parti de la liberté Inkatha ont déjà rejoint la coalition, et l'on s'attend à ce que d'autres, tels que l'Alliance patriotique, le Parti GOOD et le Congrès panafricain, leur emboîtent le pas.

Toutefois, le troisième parti le plus important, dirigé par l'ancien président Jacob Zuma, le parti uMkhonto weSizwe, et le Parti de gauche Economic Freedom Fighters ont refusé d'en faire partie. La date de formation du nouveau cabinet de la septième administration sud-africaine reste encore inconnue.

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