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Des Sud-Africains tournent le dos à l'ANC

Un partisan du parti du Congrès national africain lors d'un rassemblement au siège de l'ANC à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 12 mai 2019   -  
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Afrique du Sud

À quelques jours des élections présidentielles du 29 mai en Afrique du Sud, l'ANC, le Congrès National Africain, est confronté à la grogne des Sud-Africains, qui estiment qu'il n'a pas tenu ses promesses.

Pendant des années en Afrique du Sud, l'ANC, le Congrès National Africain incarnait un mouvement visant à libérer les Noirs de l'oppression de la minorité blanche et à défendre le principe de la démocratie, de l'égalité et d'une vie meilleure pour tous.

Mais, 30 ans après être passé de mouvement de libération à parti politique au pouvoir, force est de constater que l’ancien favori du pays est boycotté par des Sud-africains mécontents.

"Cela m'a vraiment blessé. Je travaille avec des enfants qui ont besoin d'être pris en charge et l'ANC fait tout sauf prendre en charge ce que je fais. Ce n'est pas forcément pour l'organisation dans laquelle je travaille, mais pour toutes les structures qui aident les enfants. L'ANC devrait être le premier donateur à aider et à s'assurer que l'enfant noir africain va à l'école avec des chaussures et à de quoi manger. Parce qu'on ne peut pas aller en classe l'estomac vide, on ne peut rien apprendre. C'est donc vers 2010, 2011 que j'ai décidé de changer de parti", Mzwandile Nkosi, ancien partisan de l'ANC.

"Je ne participerai pas au scrutin, car, honnêtement, que je vote ou non, j'ai l'impression que c'est toujours le même parti qui gagnera". Je fais partie de la minorité qui dit qu’elle ne votera pas et quel que soit le parti pour lequel la majorité votera, le parti au pouvoir depuis deux décennies sera encore là pour une autre décennie. J'ai l'impression que c'est un gaspillage d'énergie", déplore-t-il.

Si certains Sud-africains décident de déserter les bureaux de vote, d'autres font le choix de se tourner vers le parti politique uMkhonto weSizwe qui promet entre autres de réduire la pauvreté parmi les Sud-Africains noirs.

"_Le parti au pouvoir n'a pas réussi à satisfaire nos besoins. Nous avions nos contestations et elles n'ont pas été traitées. La raison pour laquelle nous avons rejoint le parti MK est que nous voulons y remédier. L'ANC a échoué_”, déclare Nokuthula Hlomuka

L'ANC lutte pour conserver sa majorité parlementaire, mais les élections pourraient l'obliger à former un gouvernement de coalition nationale. Il s'agirait alors du plus grand changement politique depuis la fin de l'apartheid.

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