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Togo : des élections sur fond de réformes controversées

Une électrice vote lors des élections régionales au Togo dans la capitale Lomé, lundi 29 avril 2024.   -  
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Erick Kaglan/Erick Kaglan

Togo

Les électeurs togolais se sont rendus aux urnes ce lundi pour voter dans le cadre des élections législatives et régionales du pays. 

Ce scrutin intervient après une réforme controversée de la Constitution, qui supprimerait les futures élections présidentielles et donnerait aux législateurs le pouvoir de choisir le président de la République. 

Kpedji Kossi Nicabou est venu voter et inciter les citoyens à à le faire : « J'espère qu'il y aura un changement décisif. Quand on voit ce que le parlement vient de faire, il a changé la constitution, il faut qu'on soit là pour voter», insiste le jeune homme.  

Yao Alexander Adabrah, un autre électeur sait que ce vote est dans les mains de la nouvelle génération. «Nous voulons voir l'opposition au Parlement ! », s'exclame-t-il. 

Les Togolais votent pour élire 113 députés à l'Assemblée nationale mais aussi, pour la première fois, 179 conseillers régionaux qui, avec les conseillers municipaux, désigneront le Sénat nouvellement créé.

L’opposition et le clergé accusent le président Faure Gnassingbé de vouloir prolonger son règne. 

Jean-Pierre Fabré, chef de file de l'opposition et candidat parlementaire (Alliance nationale pour le changement, principal parti d'opposition), s'est exprimé devant la presse après avoir déposé son bulletin dans l'urne : « Vous savez maintenant comment est l'atmosphère dans laquelle se déroulent ces élections : une atmosphère tendue, à cause du changement de la constitution en plein processus électoral. Nous n'avons pas fini de dénoncer cette forfaiture », s'indigne l'opposant. 

Faure Gnassingbé, 57 ans, a déjà remporté quatre élections, toutes contestées par l'opposition. 

Selon la réforme constitutionnelle, le président sera élu pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois, par les députés et non plus par le peuple. Pour l’opposition la nouvelle constitution, rend probable la réélection de Faure Gnassingbé à l'expiration de son mandat en 2025.

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