Etats-Unis
Israël a fourni des garanties écrites, comme l'exigeait le département d'Etat américain, indiquant que les armes fournies par les Etats-Unis ne sont pas utilisées pour violer le droit humanitaire à Gaza, a déclaré mercredi un responsable américain.
Israël avait jusqu'à dimanche pour soumettre des garanties écrites. Le département d'Etat évaluera d'ici le début du mois de mai si les assurances fournies par Israël sont crédibles et présentera un rapport au Congrès américain.
Le président américain Joe Biden a publié le mois dernier un nouveau mémorandum sur la sécurité nationale des Etats-Unis, qui rappelle aux pays recevant des armes américaines qu'ils doivent respecter le droit international.
« Il existe de bonnes raisons pour lesquelles la loi américaine interdit le transfert d’armes aux gouvernements qui bloquent l’aide vitale ou qui violent le droit international en employant des armes américaines », a déclaré Sarah Yager, directrice du bureau de Human Rights Watch à Washington. « Compte tenu des hostilités en cours à Gaza, les assurances données par le gouvernement israélien à l’administration Biden selon lesquelles il respecte les exigences légales américaines ne sont pas crédibles. »
Le mémorandum d'Oxfam et de Human Rights Watch résume un large éventail de violations israéliennes du droit international humanitaire depuis les attaques menées par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 ; parmi ces violations figurent la privation de services essentiels à la survie de la population civile à Gaza, ainsi que des restrictions arbitraires de l'aide humanitaire. En voici quelques exemples :
* L’utilisation de phosphore blanc fourni par les États-Unis dans le cadre d'opérations militaires au Liban et à Gaza en octobre ;
* Des frappes indiscriminées ou disproportionnées sur ou à proximité de plusieurs hôpitaux entre le 7 octobre et le 7 novembre, ainsi qu'une frappe contre une ambulance qui aurait tué 15 personnes et en aurait blessé 60 autres ;
* Le blocage systématique de l'aide humanitaire, y compris l'aide fournie en grande partie par les États-Unis, dont auraient besoin environ 300 000 Palestiniens restés dans le nord de Gaza ;
* Le bombardement et la destruction d’importantes infrastructures hydrauliques d'Oxfam et d’organisations partenaires, rendant une grande partie inutilisable.
Oxfam et Human Rights Watch ont exprimé leur conviction que les divers exemples cités dans le mémorandum « reflètent un schéma d’actions à une échelle plus large que ce qu’évalue actuellement le gouvernement américain ».
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