Sénégal
Drapeaux et pancartes à la main, ces Sénégalais manifestent contre le prolongement du mandat présidentiel. A l’appel d’une plateforme citoyenne, ces manifestants ont scandé des slogans contre le maintien au pouvoir de Macky Sall au-delà du 2 avril. C’est la date fixée par la Constitution pour la passation du pouvoir. « Election par force », « Terminus 2 avril », « Free democracy », pouvait-on notamment lire sur les pancartes.
« Le Sénégal n’appartient pas à une tierce communauté qui doit décider de l’avenir de tout un peuple. Non, non, nous disons NON. Et nous serons debout pour faire face à ces tyrans qui emprisonnent nos frères de façon injuste et qui les libèrent sans procès, ces politiques qui ferment nos universités et envoient au chômage des milliers de jeunes. », explique Chimère Manga qui a répondu à l'appel à descendre dans la rue. Tout comme Cheikh Ahmed Tidiane Gueye qui appelle le président Macky Sall à partir.
« Nous sommes des personnes handicapées mais des citoyens du pays aussi. Nous sommes venus manifester comme tous les Sénégalais pour dire à Macky Sall qu’il ne faut pas changer le jour des élections, qu’il tienne les élections le plus rapidement possible. C’est pour le bien de tous les Sénégalais et c’est également pour son propre bien. Nous disons à Macky Sall que son mandat est fini, il n’a qu’ à y aller ».
Cette démonstration de force s’est déroulée dans le calme, une première depuis longtemps dans le pays. La marche se voulait silencieuse mais s’est transformée en un concert de revendications, notamment, pour les partisans d’ Ousmane Sonko qui ont appelé à la libération de leur leader. Ce candidat à la présidentielle, lui, reste focus sur sa conquête du pouvoir. Aliou Mamadou Dia du parti PUR veut la présidentielle le plus rapidement possible.
« Le 2 mars, le 9 mars pour le premier tour, fin mars pour le second tour, un président aura deux, trois jours pour transmettre le pouvoir… Nous appelons à l’apaisement, nous appelons à ce que le président soit raisonnable et qu’il organise l’élection le plus rapidement possible. »
Cette manifestation intervient deux jours après la décision du Conseil constitutionnel de rejeter la loi actant le report de la présidentielle, une décision saluée d’ailleurs par les manifestants. Une mobilisation exceptionnelle qui intervient quelques jours après la libération de quelques prisonniers considérés comme des prisonniers politiques.
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