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St-Valentin : les Kenyanes vent debout contre la hausse des féminicides

Une veillée "Dark Valentine" pour manifester contre l'augmentation du nombre de féminicides, à Nairobi, au Kenya, mercredi 14 février 2024.   -  
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Kenya

Alors que le monde célébrait l’amour le 14 février, au Kenya, la journée a été mise à contribution pour dénoncer les meurtres des femmes dans le pays. Des centaines de kényanes ont participé à une veillée dénommée ‘’ Dark Valentine’’.

Dans le pays, depuis le début de l’année, au moins 16 cas de féminicides ont été signalés par la police. Les organisateurs ont voulu ainsi briser le silence sur les violences faites aux femmes dans le pays face à l’omerta présumé des pouvoirs publics.

"Nous n'approuvons pas du tout le féminicide. Nous perdons tellement de femmes, tellement de filles. Aujourd'hui, la plupart d'entre nous ont donc élaboré des plans pour venir ici avec d'autres femmes, d'autres dames, d'autres leaders féministes pour s'assurer que nous mettions fin à ce phénomène. Nous demandons des comptes au gouvernement parce que nous avons besoin de réduire les cas de féminicide, car ce sont nos sœurs, nos mères, nos épouses", explique Merlin Kawira, étudiante à l'université de Nairobi et fondatrice d'un groupe de soutien à la santé mentale sur le campus appelé Africa Arts and Mental Talks.

L’année dernière au moins 152 cas de féminicides ont été enregistrés au Kenya.

''Je me joins à cette "Dark Valentine" parce qu'il n'y a pas de quoi se réjouir lorsque nos compatriotes femmes et filles sont assassinées de sang-froid et que rien n'est fait pour y remédier. En ce jour, je préfère, plutôt, protester contre les injustices qui se produisent et élever la voix. Je me joins à mes consœurs parce qu'aujourd'hui, ce sont elles, demain, ce sera peut-être moi. Cela touche nos mères, nos sœurs, nos amies, et vous savez que nous devons en parler. Et l'amour n'est pas quelque chose qui devrait vous mettre en danger de mort. Alors, si nous ne pouvons pas avoir un amour sain, qu'y a-t-il à célébrer ?", s'est interrogée Debora Momanyi, étudiante à l'université de Nairobi et militante des droits de l'homme.

Selon un rapport gouvernemental, plus de plus de 30% des femmes au Kenya sont victimes de violences physiques au cours de leur vie.

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