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Kenya : le changement climatique complique la lutte contre le paludisme

Le 11 déc. 2019, les responsables de la santé se préparent à vacciner les habitants du village malawite de Tomali.   -  
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Paludisme

Wilson Mutai décrit le paludisme comme une maladie destructive et mortelle.

Cet agriculteur kényan et homme d’affaires de 76 ans a été atteint de cette maladie. Mais selon lui, l’hôpital d'Isiolo dans la vallée du Rift n’avait aucun médicament pour le traiter. Grâce à ses propres moyens, il réussit à guérir du paludisme

Ce qui n'est pas le cas pour de nombreux autres patients au Kenya. Le paludisme tue environ 10 700 personnes chaque année selon le centre de contrôle américain des maladies. 

Parmi les raisons de cette recrudescence des cas : le changement climatique. Pour tenter d'enrayer la maladie, l'institut international de recherche agricole a mis en place des stations météorologiques à différents endroits. les moustiques sont capturés à l’aide de dioxyde de carbone, puis transportés au laboratoire de l’Institut de recherche médicale du Kenya. Ils sont ensuite analysés afin identifier le virus et les agents pathogènes qu’ils transportent.

La raison pour laquelle nous avons mis en place une station météorologique dans cette région, c'est dans le but de capturer différentes conditions environnementales comme la température, l’humidité, comme la vitesse et la direction du vent pour être en mesure de vraiment comprendre comment ces différents composants du climat peuvent influencer la population et également influencer les tendances de la maladie que nous avons ici a expliqué James Akoko, chercheur scientifique à l’International de recherche agricole.

La Corne de l’Afrique a récemment connu des inondations meurtrières notamment en raison du phénomène El Niño qui ont laissé sur leur passage des crues abondantes devenues au fil du temps des lieux de reproduction pour les moustiques et qui pourraient conduire à une augmentation des vecteurs.

Selon Willis Akhwale, conseiller principal pour le centre kényan du paludisme : l’augmentation de la température, des précipitations et de l’humidité, il y a plus de reproduction, il y a plus de sites de reproduction et il y a donc un risque élevé de transmission, de maladies à transmission vectorielle comme le paludisme, comme la dengue, comme la fièvre de la vallée du Rift et le chikungunya.

Selon le dernier rapport l’Organisation mondiale de la santé, en 2022, il y a avait environ 249 millions de cas de paludisme dans le monde soit 16 millions de cas de plus qu’avant la pandémie en 2019. Cette maladie frappe surtout le continent, qui comptait, en 2021, environ 95 % des cas dans le monde et 96 % des décès.