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L'Ouganda n'abrogera pas la loi anti-LGBT en dépit des sanctions

Des militants anti-homosexuels défilent dans les rues de Kampala, le 11 août 2014   -  
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ISAAC KASAMANI/AFP

Ouganda

L'Ouganda a critiqué mercredi la décision américaine d'imposer des restrictions de visa à certains de ses fonctionnaires en raison de l'adoption dans le pays d'une loi anti-gay controversée et a promis de ne pas l'abroger.

Les Etats-Unis ont imposé cette semaine des interdictions de visa à des fonctionnaires ougandais qui n'ont pas été identifiés, qu'ils accusent de "saper le processus démocratique" en Ouganda et de violer les droits humains, y compris ceux des personnes LGBT.

Mais le ministre ougandais des Affaires étrangères, Henry Okello Oryem, a affirmé que son pays ne ferait pas marche arrière.

"Il ne fait aucun doute que certains groupes aux Etats-Unis et en Occident ont des visées non seulement sur l'Afrique, mais aussi sur l'Ouganda, pour tenter de nous amener à accepter les relations entre personnes de même sexe en utilisant l'aide et les prêts", a déclaré M. Oryem à l'AFP.

Washington a imposé une première série de restrictions en matière de visas à des responsables ougandais en juin et, le mois dernier, a déclaré qu'il retirerait le pays du pacte commercial African Growth and Opportunity Act (AGOA) à partir de janvier 2024.

"Aucune aide ne peut changer notre programme de développement", a déclaré M. Oryem. "L'Ouganda s'est libéré sans l'aide extérieure de l'Occident".

La loi anti-gay adoptée en mai fait de l'"homosexualité aggravée" un crime capital et impose des peines allant jusqu'à la prison à vie pour des relations consenties entre personnes de même sexe.

Le président américain Joe Biden, l'Union européenne et le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ont critiqué cette législation, avertissant que l'aide étrangère et les investissements en Ouganda pourraient être compromis si cette loi n'était pas abrogée.

La Banque mondiale a annoncé en août qu'elle suspendait l'octroi de nouveaux prêts à l'Ouganda en raison de cette législation "fondamentalement contraire" aux valeurs défendues par le bailleur de fonds basé aux Etats-Unis.

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