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Kenya : le procès pour le meurtre d'Agnes Wajiru renvoyé à mai 2024

Kenya : le procès pour le meurtre d'Agnes Wajiru renvoyé à mai 2024
Des membres de la famille d'Agnes Wanjiru après le report de l'audience concernant son meurtre présumé par un soldat britannique, le 29 novembre 2023   -  
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LUIS TATO/AFP or licensors

Kenya

La justice kényane a tenu mercredi une première audience sur le meurtre d'une jeune femme qu'un soldat britannique est accusé d'avoir tuée en 2012, avant de renvoyer l'affaire en mai prochain, au grand dam de la partie civile.

Le corps sans vie d'Agnes Wanjiru, kényane de 21 ans et mère d'une fille de deux ans, avait été découvert en 2012 dans une fosse septique à Nanyuki, dans le centre du Kenya, où l'armée britannique dispose d'un camp d'entraînement.

Une enquête avait été lancée en 2019 au Kenya, sans aucun résultat public connu.

En octobre 2021, l'hebdomadaire britannique Sunday Times a affirmé, plusieurs témoignages de militaires à l'appui, qu'un soldat qui avait été vu avec la jeune fille ce jour de 2012 avait le soir-même avoué l'avoir tuée à ses camarades, et leur avait montré le corps. Le meurtre aurait ensuite été dénoncé à la hiérarchie militaire, qui n'a pas donné suite, ajoutait le journal.

Après ces révélations, la police kényane a annoncé relancer l'enquête.

Une première audience s'est tenue mercredi devant un tribunal de Nairobi, qui a décidé après quelques minutes de renvoyer l'affaire au 21 mai prochain.

"Nous sommes vraiment très triste, ce n'est pas la décision que nous attendions", a déclaré à l'AFP Esther Njiko, nièce d'Agnès Wanjiru, en accusant les autorités de vouloir "cacher" la vérité.

Depuis l'indépendance du Kenya en 1963, l'ancienne puissance coloniale britannique a conservé une base, l'Unité de formation de l'armée britannique au Kenya (BATUK), dans les faubourgs de Nanyuki, à environ 150 kilomètres au nord de la capitale Nairobi.

Sa présence alimente l'économie locale, mais a également été source de controverses.

Dans un document transmis au tribunal, le colonel britannique Andrew Wilde, membre de BATUK, rappelle que "BATUK est une unité de l'armée britannique qui fait partie du ministère de la Défense du gouvernement britannique". Et annonce que "le gouvernement britannique, en tant qu'Etat souverain, ne consent pas à se soumettre à la juridiction de cet honorable tribunal".

La question de la compétence sur les soldats britanniques qui enfreignent la loi kényane a été l'objet de plusieurs différends entre Londres et Nairobi, d'autres incidents ayant également créé des tensions localement.

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