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Dernière journée de la visite d'Etat du roi Charles III et de la reine Camilla au Kenya

Le roi Charles III de Grande-Bretagne marche avec l'évêque du diocèse anglican de Mombasa Alphonce Mwaro Baya à la cathédrale de Mombasa, au Kenya, le vendredi 3 novembre 2023   -  
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Luis Tato/AP

Kenya

Le roi Charles III et la reine Camilla ont achevé vendredi leur visite d'Etat au Kenya, après une dernière matinée perturbée par des pluies diluviennes et des inondations dans la ville côtière de Mombasa, dans le sud du pays.

Le couple royal s'est envolé pour Londres en début d'après-midi, après quatre jours de visite dans ce pays d'Afrique de l'Est.

Des trombes d'eau ont notamment empêché le couple royal de se rendre vendredi matin à Fort Jesus, site vieux de plus de 400 ans classé au patrimoine mondial de l'Unesco, à bord d'un tuktuk électrique. Le roi et la reine ont brièvement posé devant les photographes dans le véhicule décoré d'un motif africain et de l'Union Jack.

La côte kényane et d'autres régions du pays ont été touchées ces derniers jours par d'importantes précipitations, causées par El Niño. Ce phénomène climatique cyclique est généralement synonyme de hausse des températures et sécheresse dans certaines régions du monde mais aussi de fortes précipitations dans d'autres.

Des habitants de Mombasa, deuxième ville du Kenya, regrettaient de n'avoir qu'aperçu le monarque.

"Le roi est venu dans notre région mais nous n'avons pas eu l'occasion de le voir, ni même de le saluer", regrettait Martin Mvurya, guide touristique de 42 ans.

"Je n'ai vu le visage du roi qu'au moment où ils montaient dans la voiture. J'ai pensé qu'il prendrait le temps de s'adresser à nous", a ajouté Abdala, un chômeur de 25 ans.

La visite de Charles III, 74 ans, laisse des réactions mitigées dans cette ancienne colonie britannique.

Plusieurs organisations d'anciens combattants et de défense des droits humains espéraient des excuses pour les violences subies durant la période de la colonisation britannique, marquée notamment par la brutale répression de la révolte des Mau Mau, qui a fait officiellement plus de 10.000 morts entre 1952 et 1960.

Dans un discours mardi soir devant le président kényan William Ruto, Charles III a reconnu que "des actes de violence odieux et injustifiables ont été commis à l'encontre de Kényans alors qu'ils menaient (...) une lutte douloureuse pour l'indépendance et la souveraineté". "Et cela, c'est inexcusable", a-t-il affirmé, sans toutefois demander pardon.

Cette absence de demande de pardon a été notamment déplorée par la Commission kényane des droits de l'homme (KHRC), une ONG qui avait demandé au roi des "excuses publiques inconditionnelles et sans équivoque" et des réparations.

Dans la capitale Nairobi, Charles III s'est entretenu mercredi en privé avec des descendants de Dedan Kimathi et Mekatilili wa Menza, deux figures de la lutte pour l'indépendance, ainsi que des membres des clans Talai et Kipsigi, expulsés dans les années 1930 de leurs terres appartenant aujourd'hui à des multinationales productrices de thé dans l'ouest du Kenya.

Durant sa visite, le souverain, engagé de longue date pour l'environnement, a également mis l'accent sur la lutte contre le changement climatique.

Le roi se rendra à la COP28 à Dubaï, où il prononcera le 1er décembre un discours en ouverture de la conférence, qui se tient du 30 novembre au 12 décembre.

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