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USA : encourager la diversité ethnique chez les chirurgiens spécialisés en transplantation

Emmanuel Kotey, étudiant au Meharry Medical College, observe le Dr Marty Sellers, à droite, prélever le foie et les reins d'un donneur d'organes, le 15 juin 2023, aux USA   -  
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Etats-Unis

Teresa Belledent vient de terminer sa première année de médecine et va passer quelques semaines dans cet hôpital de Nashville, dans le sud des Etats Unis. L’étudiante fait partie d’un programme mis en place par son université pour encourager les étudiants non-blancs à se spécialiser dans les greffes d’organes.

" J'ai grandi en Haïti et j'ai vu beaucoup de gens mourir à cause de maladies rénales. Mon père a des amis qui sont génétiquement prédisposés aux maladies rénales et certains sont décédés très jeunes à cause de cela. Il n'y a pas beaucoup de chirurgiens spécialisés dans les greffes", explique l'étudiante en médecine.

Les organes ne sont pas attribués en fonction des caractéristiques ethniques. Mais l’hôpital insiste sur l’importance d’avoir des chirurgiens de toutes les couleurs de peau pour inspirer les étudiants.

"La mission de la faculté de médecine de Meharry est de veiller à ce que les communautés que nous servons bénéficient du même niveau de soins que les autres. C'est un problème de longue date : il existe des disparités dans la manière dont les greffes sont effectuées ou pour les personnes à qui elles sont destinées. Il s'agit d'un problème à multiples facettes. Il n'y a pas assez d'Afro-Américains ou de personnes issues de minorités ethniques qui sont chirurgiens spécialisés dans les transplantations. Il en va de même pour les néphrologues. Je crois donc fermement que les étudiants ne peuvent pas être passionnés par quelque chose qu'ils ne connaissent pas", explique le Dr James Hildreth, du Meharry Medical College.

Le Dr Marty Sellers est l’un des chirurgiens qui travaille avec ces étudiants.

"L'objectif dans ce contexte, puisque nous sommes déjà sur place, est de prélever les organes de la manière la plus sûre possible, puis d'examiner la masse dans le poumon. Et il s'est avéré qu'il s'agissait d'un cancer. Les organes n'étaient donc pas utilisables", explique, à sa sortie de la salle d'opération, le Dr Marty Sellers, du Tennessee Donor Services.

" Il m'a par exemple demandé ce qu'était une artère ou de quelle artère il s'agissait ? Je n'avais jamais vu cela dans un corps humain. Je ne l'avais vu que dans les livres et sur les cadavres que nous avons à l'école de médecine. Mais ils sont différents. Voir cela dans un vrai corps, c'était très stimulant pour moi en tant qu'étudiant en médecine", explique Emmanuel Kotey, étudiant en médecine.

Sam est aussi étudiant en médecine. Dans le cadre du programme, lui et les autres étudiants doivent rencontrer les familles des donneurs d’organes décédés pour comprendre leur choix.

"Il y a beaucoup de grâce et d'attention dans le traitement non seulement des organes donnés, mais aussi des familles qui sont touchées par cette situation. Vous rencontrez ces familles, à un moment qui pourrait être le pire de leur vie. Et vous leur offrez une chance pour que le membre de leur famille puisse améliorer la vie de quelqu'un d'autre", explique Sam Ademisoye.

Malgré le nombre record de transplantations réalisées ces dernières années, des milliers de personnes meurent dans l'attente, faute de dons d'organes suffisants.

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