Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Tchad : des questions une année après la répression du 20 octobre

Des manifestants protestent à N'Djamena le 20 octobre 2022 lors d'une manifestation   -  
Copyright © africanews
-/AFP or licensors

Tchad

Il y a une année, une manifestation de l’opposition a été réprimée dans le sang au Tchad. La répression de la marche pacifique du 20 octobre 2022 a fait une soixantaine de morts selon le gouvernement et plus de 300, selon les organisateurs.

Innocent Tassinga a été arrêté à la veille de la marche contre la prolongation de la transition. Comme d’autres manifestants, il a été déporté à la prison de haute sécurité de Koro-Toro. Il a passé 6 mois en détention, avant d’être jugé, condamné puis gracié par le président de transition. Un an après cette marche réprimée dans le sang, Innocent porte encore les séquelles.

 ''Ce qu’on a vécu, ce n’était pas vraiment facile. C’était inhumain. Si je peux me permettre, c’est Dieu qui a fait grâce pour qu’on puisse être là '', Innocent Tassinga, Victime.

La répression de la marche pacifique du 20 octobre 2022 a fait une soixantaine de morts selon le gouvernement et plus de 300, selon les organisateurs. La Commission nationale des droits de l’homme, de son côté, parle de 128 cas de décès. Pour son président, Mahamat Nour Ibedou, il faut situer les responsabilités et indemniser les victimes.

''Des gens qui s’occupaient des familles entières sont laissés dans le désarroi. Donc, il faudrait que l’État se propose de nous aider à essayer d’appréhender toute cette question-là, de façon à ce qu’on puisse atténuer un peu la situation'', a expliqué  Mahamat Nour Ibedou, président de la CNDH (Commission nationale des droits de l’homme).

Malgré les efforts entrepris en vue d’un retour à l’apaisement, la tension est encore palpable, estime cet analyste politique.

 ''Ce qu’on peut encore retenir une année après, c’est que jusqu’à présent, avec beaucoup d’honnêteté, on peut dire que la vérité n’est pas encore faite ni sur les faits, ni sur les acteurs impliqués, leurs identités'', a expliqué Yamigué Betinbaye, Analyste politique.

Un an après ce sinistre événement, certains opposants ayant quitté le pays sont toujours en exil, à deux mois du référendum constitutionnel censé ouvrir la voie aux futures élections.

Voir plus