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Congo : la colère gronde contre la fin des subventions du carburant

Deux chauffeurs de taxi locaux discutent de la pénurie d'essence dans une station de Makekele, un quartier du sud de Brazzaville, le 31 mai 2002.   -  
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DESIREY MINKOH/AFP

Congo

Le prix du gazole au Congo a connu une nouvelle hausse de 25% en octobre qui fait suite à celle de janvier dernier. Depuis juillet le prix du carburant à la pompe a lui aussi subi une augmentation de 25%.

Selon les autorités de Brazzaville la hausse des prix des produits pétroliers est consécutive aux recommandations formulées en 2019 par le FMI dans le cadre de la Facilité Élargie du Crédit, le FEC, une aide accordée au Congo dont l’économie paie un lourd tribut à la crise économique et une dette insoutenable qui dépasse 80% du PIB. Parmi ces réformes figurent la fin des subventions des produits pétroliers.

Mais la branche congolaise de la coalition Publiez ce que vous payez (PCQVP) rejette les hausses des prix du carburant .

Brice Mackosso, coordonnateur adjoint de la coalition "Publiez ce que vous payez",  s'insurge contre ces hausses du prix du carburant. "Nous avons le droit, en tant que pays producteur de pétrole de vendre des produits pétroliers moins chers dans notre pays.  Ne sommes-nous pas capable de produire les produits pétroliers finis pour éviter d'utiliser des subventions ? Si nous sommes capables de raffiner du pétrole pour notre consommation locale, alors les subvention disparaitront, explique-t-il.

Le gouvernement congolais a décrété une série de mesures afin d’anticiper l’impact d’une inflation qui serait presque fatale pour les populations. Mais pour la société civile Congolaise, la clef de voute reste la lutte contre la corruption.

"Nous pensons qu’il faut lutter contre la corruption dans le secteur pétrolier ce qui ramènerait suffisamment de revenus dans budget de l’Etat. Nous demandons l’interdiction de l’exportation de produits pétroliers. Nous demandons au gouvernement de prendre en compte un rapport de l’ITE du Congo et le secrétariat international de l’ITE, sur la modélisation fiscale qui montre que la République du Congo perd environ chaque année 1 milliard de dollars du fait des couts élevés et du prix fiscal et du seuil du cout haut '', a déclaré Brice Mackosso. 

L’exécutif congolais a promis de publier un rapport sur l’impact de la hausse du prix de carburant à la pompe. En attendant, les congolais devront continuer de faire face à  la flambée des prix des denrées alimentaires.

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