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Présidentielle à Madagascar : Rajoelina se dit confiant de la victoire

Le président sortant de Madagascar, Andry Rajoelina, salue ses partisans lors du premier meeting de sa campagne électorale, à Antananarivo, le 10 octobre 2023. RIJASOLO / AFP   -  
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Madagascar

Le président sortant malgache Andry Rajoelina a promis mardi "une vague orange" à la présidentielle début novembre, couleur de son parti, lors du lancement officiel de sa campagne devant plusieurs milliers de soutiens dans la capitale Antananarivo : 

_"Notre victoire est évidente, nous allons gagner. Même s'il y a des gens qui essaient de nous enlever cette victoire. Même s'il y a beaucoup de gens qui veulent nous faire tomber. Cela ne nous touchera pas."_a-t-il déclaré.

Le premier tour du scrutin le 9 novembre sur la grande île de l'océan Indien se prépare dans un climat qui n'a cessé de se dégrader ces dernières semaines, l'opposition dénonçant une machination du pouvoir pour favoriser Rajoelina.

Des rassemblements de l'opposition sont empêchés depuis plus d'une semaine, les forces de l'ordre faisant usage de gaz lacrymogènes sur les partisans du "collectif des onze", alliance de convenance des candidats qui s'opposeront individuellement au président sortant dans les urnes.

"Allez dans tout Madagascar pour créer une vague orange", a enjoint Rajoelina depuis une scène dressée au milieu d'une pinède d'Akamasoa, dans la banlieue d'Antananarivo.

"Personne ne pourra nous ôter la victoire", a-t-il poursuivi devant une foule mêlant partisans venus endimanchés à bord de luxueuses voitures et riverains du quartier déshérité vivant de ce qu'ils trouvent dans la décharge du coin.

Andry Rajoelina, 49 ans, a accédé au pouvoir en 2009 à la faveur d'une mutinerie chassant Marc Ravalomanana. Interdit de se présenter par la communauté internationale en 2013, Rajoelina avait été élu en 2018.

Le mois dernier, dix candidats de l'opposition ont dénoncé "un coup d'Etat institutionnel" orchestré par le pouvoir.

La Haute cour constitutionnelle a rejeté trois recours réclamant l'invalidation de la candidature de Rajoelina "pour défaut de nationalité malgache". Fin juin, des informations de presse avaient révélé qu'il avait été naturalisé français en catimini en 2014.

La plus haute juridiction du pays a dans la foulée désigné un gouvernement d'intérim dirigé par le Premier ministre Christian Ntsay, proche de Rajoelina. Conformément à la Constitution en période électorale, le président Rajoelina a cessé d'exercer le pouvoir un mois avant le scrutin.

L'intérim devait normalement être assuré par le président du Sénat, qui a cependant décliné pour "raisons personnelles". Herimanana Razafimahefa est toutefois revenu sur sa décision dans une lettre adressée à la Haute cour constitutionnelle datée de mardi et dont l'AFP a eu copie.

Dénonçant dans les médias des "pressions", il a expliqué être désormais "déterminé à assumer mes responsabilités" car "le spectre d'une crise politique menace à nouveau Madagascar".

Le candidat Andry Raobelina, blessé au visage par un éclat de grenade lacrymogène lors d'un rassemblement de l'opposition la semaine dernière, a par ailleurs déposé une demande de report du scrutin pour "cas de force majeure", a déclaré à l'AFP le président de son parti, Hajo Andrianainarivelo.

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