Ethiopie
Les Ethiopiens orthodoxes ont commencé mercredi à célébrer "Meskel", qui signifie "la Croix" en langue amharique. Il s’agit de l'une des plus importantes fêtes en Ethiopie, pays profondément religieux mais déchiré par des violences politiques et identitaires. Les congrégations ont défilé au rythme des chants sacrés, accompagnées par des tambours et des sistres traditionnel.
"Nous célébrons la fête de Meskel pour commémorer le sacrifice de notre Seigneur Jésus-Christ et le prix ultime qu'il a payé pour le péché des êtres humains.
Sur un rythme envoutant, les fidèles ont commémoré la découverte de la croix sur laquelle le Christ a été crucifié. C'est la mère de l'empereur romain Constantin qui aurait retrouvé le précieux bois à Jérusalem, près de 3 siècles après la Crucifixion.
"Pour prêcher l'unité, il n'y a pas de meilleure alternative que la fête de Meskel. L'église enseigne principalement la paix et l'unité", explique Henok Habebe, membre d'une congrégation d'Addis Abeba.
Un prêtre orthodoxe éthiopien, qui n'a pas souhaité donner son nom, explique que la religion aide les éthiopiens à oublier les "différences qui ont amené à ces conflits, ces guerres, ces haines et bien sûr, ces atrocités", qui rongent l'Éthiopie de l'intérieur.
Les festivités à travers le pays ont commencé dès mercredi au coucher du soleil par la cérémonie de "Demera", l'embrasement de bûchers. Cette tradition commémore une légende chrétienne selon laquelle l'impératrice "Hélène aurait allumé un brasier et la fumée l'aurait guidée à l’endroit exact" où était enterrée la Croix sur laquelle fut crucifié le Christ.
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