Maroc
Alors que le Maroc est frappé par le tremblement de terre le plus meurtrier depuis des décennies, qui a fait au moins 2012 morts, David Rothery, professeur de géologie planétaire à l'Open University, explique qu'"il n'y a jamais eu un séisme aussi puissant depuis un siècle ", ce qui fait de cette catastrophe un événement "unique en son genre" :
"D'un point de vue géologique, ce n'est pas une surprise d'avoir un tel tremblement de terre, c'est juste très rare. L'Afrique et l'Europe entrent en collision. Ce phénomène se produit surtout au nord, près de la Méditerranée. Mais les montagnes du Haut Atlas sont soulevées à cause de cette collision entre l'Afrique et l'Europe, qui se poursuit encore aujourd'hui. On observe donc des mouvements de terrain sous ces montagnes et c'est ce qui s'est passé au cours de cette nuit là et cela va continuer à se produire. Toutefois, ces événements à cette échelle sont peu fréquents, peut-être une fois par siècle, voire moins."
L’expert chargé de retracer l’histoire géologique de la terre, ajoute que les mouvements de la Terre dus à la collision entre l'Afrique et l'Europe se poursuivent et qu'il va falloir se préparer à d'autres phénomènes similaires en construisant des bâtiments plus résistants :
"Je pense que de nombreux bâtiments de la région sont assez anciens et n'ont certainement pas été construits selon les normes modernes de résistance sismique. Si vous construisez à bas prix, les bâtiments s'effondrent plus facilement. Maintenant qu'ils (les marocains, ndlr.) savent que des tremblements de terre de cette ampleur peuvent se produire dans la région, il leur faudra réfléchir très sérieusement à la nécessité d'investir dans des bâtiments résistants aux tremblements de terre. Mais il se peut qu'il n'y ait pas de tremblement de terre de cette ampleur dans la même région avant un siècle. C'est donc une décision délicate à prendre".
Les sismologues estiment qu’après un séisme de magnitude 6.8, des répliques atteignant les magnitudes 5 ou 6 sont susceptibles de frapper le Maroc. Sur des constructions déjà fragilisées, cela pourrait faire de nouvelles destructions et accroître le bilan humain.
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