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Éthiopie : une figure de l'opposition demande l'asile aux États-Unis

Éthiopie : une figure de l'opposition demande l'asile aux États-Unis
Le vice-président Bekele Gerba pose alors qu'il est interviewé par l'AFP au domicile de Gerba à Adama, en Éthiopie, le 15 février 2018.   -  
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CHRIS STEIN/AFP or licensors

Ethiopie

L'un des principaux opposants au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, la figure politique éthiopienne Bekele Gerba, a demandé l'asile politique aux Etats-Unis, a-t-il indiqué lundi à l'AFP, dénonçant la dégradation de la situation politique en Ethiopie et disant craindre pour sa vie.

Libéré en janvier 2022 après 18 mois de prison, M. Bekele a déclaré lundi qu'il avait démissionné de son poste de vice-président du Congrès fédéraliste oromo (OFC), le principal parti d'opposition représentant cette ethnie.

Les Oromo sont le peuple le plus nombreux d'Éthiopie, un pays fédéral divisé en États régionaux selon des critères ethnolinguistiques.

"J'ai envoyé ma lettre de démission au président de l'OFC, le Dr Merera Gudina, ce matin (lundi)", a déclaré M. Bekele à l'AFP par téléphone depuis les Etats-Unis. "J'ai décidé de ne pas retourner en Ethiopie et j'ai déjà soumis ma demande d'asile au gouvernement américain".

Aux Etats-Unis, où il se trouve depuis juin 2022, "j'ai réalisé que la situation politique en Ethiopie ne cessait de se détériorer" avec "des intimidations, des meurtres de masse et des arrestations", a-t-il expliqué.

"Le contexte politique n'est pas propice à la lutte pacifique à laquelle aspire l'OFC. Il n'est pas possible de rencontrer les gens, j'ai donc estimé que je n'avais pas de rôle à jouer."

"Je crains pour ma vie. J'ai été emprisonné trois fois dans le passé (...) ma vie est menacée cette fois-ci. Je ne pense pas qu'ils vont simplement me mettre en prison. Je ne suis pas en sécurité, ma famille n'est pas en sécurité", a-t-il assuré à l'AFP.

M. Bekele a nié avoir été libéré en échange de son départ du pays : "Il n'y a pas eu d'accord avec le gouvernement, c'est ridicule. S'il y avait eu un accord, je n'aurais pas critiqué le gouvernement".

Il s'est dit pessimiste quant à l'avenir de l'Éthiopie. "Le pays se désintègre. La situation va empirer dans les mois ou les années à venir si rien n'est fait".

Une autre figure de l'opposition oromo a été libérée en même temps que M. Bekele : il s'agit de Jawar Mohamed, un ancien allié du gouvernement éthiopien.

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