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Brésil : les présidents congolais participent au Sommet de Belém

Les présidents du Brésil, de la RDC et du Congo posent pour une photo de groupe lors du Sommet de l'Amazonie au Hangar Convention Center à Belém, le 9 août 2023.   -  
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Brésil

Les présidents du Congo et de la République démocratique du Congo, au côté de représentants d’Asie du Sud-Est, ont joint un sommet des pays de l’Amazonie au Brésil mercredi.

La forêt du bassin du Congo, qui couvre trois millions de KM², est partagée entre six pays dont la RDC et le Congo, est le deuxième massif forestier tropical après la forêt amazonienne.

La réunion a pour but de tracer une voie commune pour la préservation de régions écologiquement diverses qui sont cruciales pour lutter contre le changement climatique.

C'est la quatrième fois en 45 ans que le groupe se réunit.

"Cela fait 14 ans que les présidents de nos pays ne se sont pas rencontrés. Le sommet de Belém intervient à un moment très différent des trois précédentes rencontres, en 1989, 1992 et 2009. Aujourd'hui, nier la crise climatique est une pure folie. Mais valoriser la forêt, ce n'est pas seulement maintenir les arbres debout, c'est aussi donner de la dignité aux quelque 50 millions de personnes qui vivent dans l'Amazonie sud-américaine," s'est exprimé le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva. 

Mardi, les dirigeants et les ministres de huit pays amazoniens ont signé une déclaration exposant des plans visant à stimuler le développement économique de leurs pays tout en empêchant la disparition de l'Amazonie "d'atteindre un point de non-retour".

Certains scientifiques affirment que lorsque 20 à 25 % de la forêt sera détruite, les précipitations diminueront de façon spectaculaire, transformant plus de la moitié de la forêt tropicale en savane tropicale, ce qui entraînera une immense perte de biodiversité.

Tous les pays d'Amazonie ont ratifié l'accord de Paris sur le climat lors de la COP21, qui exige des signataires qu'ils fixent des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais à l’approche de la COP28, les résultats concrets se font rares, selon plusieurs groupes de défense de l'environnement.

"Nous allons à la COP28 dans le but de dire aux pays riches que s'ils veulent préserver efficacement ce qu'il y a dans la forêt, il est nécessaire d'investir non seulement pour prendre soin du massif forestier, mais également pour prendre soin des gens qui y vivent, qui veulent travailler, qui veulent étudier, qui veulent manger, qui veulent se promener, et qui veulent vivre décemment. C'est en prenant soin de ces personnes que nous prendrons soin de la forêt," a annoncé le président Lula. 

Ce sommet renforce la stratégie de Lula visant à susciter un intérêt mondial pour la préservation de l'Amazonie.

Encouragé par une baisse de 42 % de la déforestation au cours des sept premiers mois de son mandat, il a cherché à obtenir un soutien financier international pour la protection des forêts.

L'Amazonie, surnommée, poumon de la terre, s'étend sur une superficie deux fois plus grande que l'Inde et produit 20 % de l'oxygène de la planète.

Les deux tiers se trouvent au Brésil, sept autres pays et le territoire de la Guyane française se partageant le tiers restant.

Selon les militants pour le climat, les gouvernements l'ont toujours considérée comme une zone à coloniser et à exploiter, sans se soucier de la durabilité ou des droits des populations autochtones.

Mais la coopération transfrontalière a toujours été limitée, minée par le manque de confiance, les différences idéologiques et l'absence de présence gouvernementale.

Les membres ont montré mardi qu'ils n'étaient pas tout à fait d'accord sur des questions essentielles.

Les engagements en matière de protection des forêts ont été inégaux. Et leur déclaration commune n'a pas inclus d'engagement partagé en faveur d'une déforestation zéro d'ici à 2030, comme certains l'avaient espéré. Le Brésil et la Colombie ont déjà pris cet engagement.

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