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Sénégal : 2 opposants autorisés à se présenter à la présidentielle

Les députés sénégalais participent à la première session parlementaire depuis les élections législatives de juillet 2022, à Dakar, le 12 septembre 2022.   -  
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CARMEN ABD ALI/AFP or licensors

Sénégal

Les députés du parlement sénégalais ont adopté un vote samedi qui permet à toute personne condamnée puis graciée ou amnistiée de se présenter aux élections, ouvrant ainsi la voie à Khalifa Sall et Karim Wade, qui auraient autrement été inéligibles.

La proposition a été adoptée par 124 voix contre une.

"Le projet de loi ne concerne pas seulement la modification de l'article L28-3, qui permet au condamné de recouvrer ses droits en étant réinscrit sur les listes électorales à l'expiration du reliquat de la peine pour laquelle il a été gracié. Au-delà, il y a eu d'autres avancées issues de la concertation nationale," selon Antoine Félix Abdoulaye Diome, ministre de l'Intérieur. 

Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et M. Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, ont été pressentis pour le scrutin présidentiel de février 2024.

Ils n'ont pas pu se présenter à la dernière élection présidentielle, en 2019, en raison de condamnations distinctes pour des questions financières.

"Ce projet de loi vise à réviser le Code électoral. Comme nous l'avons tous vu, le Président Macky Sall a initié un dialogue national qui a abouti à la décision de réviser la Constitution et le Code électoral," explique Yeya Diallo, membre de la majorité présidentielle. 

Le vainqueur de l'élection de 2019, Macky Sall, qui achève son deuxième mandat, n'est pas éligible, même si certains membres de son parti affirment le contraire.

Après plus de deux ans de confrontation ouverte avec le pouvoir et deux condamnations, Ousmane Sonko, devenue la figure la plus voyante de l'opposition, a été écroué lundi sous différents chefs d'inculpation, et sa candidature semble désormais irréaliste.

"Et aujourd'hui, ce à quoi nous assistons, l'emprisonnement de Sonko et d'autres, n'est rien d'autre qu'une démocratie qui a perdu ses repères. Donc ce qui se passe aujourd'hui, c'est le début d'une correction, et nous espérons qu'elle va se poursuivre. Mais aujourd'hui, nous ne pouvons qu'être fiers pour tous les militants de Taxawou qui sont restés fidèles à Khalifa," défend Babacar Abba Mbaye, député et membre de Taxawou Sénégal, le parti de Khalifa Sall. 

Le vote parlementaire de samedi pourrait contribuer à apaiser les tensions qui se sont emparées du pays ces derniers mois, les personnalités de l'opposition se plaignant de mesures prises à leur encontre en prévision du scrutin de l'année prochaine.

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