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Niger : la CEDEAO pourra compter sur des soldats sénégalais

Le président sénégalais Macky Sall passe les troupes en revue lors de l'inauguration du navire OPV 58S 'Walo' sur le quai de la base navale de Dakar, le 3 août 2023.   -  
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Sénégal

Le Sénégal participera à une éventuelle intervention militaire au Niger si l'organisation des Etats ouest-africains Cédéao décide une telle action à la suite du putsch mené à Niamey, a déclaré jeudi la ministre sénégalaise des Affaires étrangères Aïssata Tall Sall.

S'exprimant devant la presse à Dakar, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a invoqué les engagements internationaux de son pays envers la Cédéao et le fait qu'il s'agissait du "coup (d'Etat) de trop". "Les militaires sénégalais, pour toutes ces raisons, vont y aller", a-t-elle dit.

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, dont le Niger est le quatrième Etat membre (sur 15) à connaître une prise de pouvoir par les militaires depuis 2020, a donné à la junte de Niamey jusqu'à dimanche pour rétablir dans ses fonctions le président renversé Mohamed Bazoum, sans quoi elle pourrait aller jusqu'au recours à la force, a-t-elle menacé.

Une réunion de chefs d'état-major des Etats membres s'est ouverte mercredi au Nigeria sur la situation nigérienne.

La ministre sénégalaise a expliqué les raisons pour lesquelles les "soldats" sénégalais "doivent y aller".

"La première, c'est que nous sommes dans une organisation communautaire", a-t-elle dit. "Le Sénégal a une signature internationale, il ne peut pas être membre de la Cédéao et se soustraire (à ses) décisions", a-t-elle dit.

"La deuxième, c'est que la conviction du Sénégal, c'est qu'il faut arrêter ces coups d'Etat, voilà pourquoi on y va", a-t-elle dit.

Quant aux raisons pour lesquelles la Cédéao enverrait des soldats au Niger alors qu'elle ne l'a pas fait au Mali, en Guinée ni au Burkina Faso, "si je donne une réponse simple, je dis : parce que c'est le coup de trop", a-t-elle déclaré.

"Mais si je donne la vraie réponse, c'est parce que la Cédéao a voulu éprouver sa patience et son dispositif jusqu'au bout en négociant" au Mali, en Guinée et au Burkina les conditions et la durée de périodes dites de transition avant le retour de civils au pouvoir, a-t-elle dit.

La ministre a assuré que l'argument du combat contre le jihadisme et la propagation de l'insécurité brandie par les juntes au Mali, au Burkina et au Niger ne tenait pas.

"Est-ce qu'il y a une seule fois où il a été mis fin à l'insécurité ? Ce qu'on a constaté, c'est qu'une fois au pouvoir les militaires se sont installés dans les postes de civils", a-t-elle dit.

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