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Nigeria : les médecins se mettent en grève indéfiniment

Un travailleur pousse un fauteuil roulant le long du couloir de l'hôpital universitaire de l'État de Lagos à Lagos, Nigeria, jeudi 27 juillet 2023.   -  
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Nigéria

Le système hospitalier est en crise au Nigeria. L'association des médecins résidents, qui compte 15 000 membres, a annoncé mercredi se mettre en grève indéfiniment pour dénoncer de mauvaises conditions salariales et de travail.

Ce mouvement d'humeur se poursuivait jeudi, affectant le fonctionnement de plusieurs hôpitaux publics à travers le pays. Le docteur Adenuga Omogbolahan a qualifié le salaire minimum actuel de "salaire criminel" : nous n'en demandons pas trop,le salaire minimum devrait être augmenté, le salaire actuel est criminel, il ne permet pas de vivre. Nous avons décidé de rester à la maison avec ce salaire, ce salaire actuel ne suffit pas. Les médecins ne peuvent même pas prendre les transports, ils doivent aller au travail à pied " explique-t-il. 

Cette décision de faire grève est intervenue moins de 48 heures après que le président de l'Assemblée nationale, Tajudeen Abass, a promis que le nouveau gouvernement prendrait en compte les recommandations des médecins. Mais pour l'association NARD, l'arrêt de travail avait été entériné pas moyen de faire machine arrière.

"Nous n'avons plus d'autres options. Nous avons plaidé, nous avons fait du lobbying, et nous avons tout essayé. Notre direction nationale dort pratiquement dans les rues d'Abuja, allant d'un bureau à un autre, du ministère des Finances au budget, pour essayer de résoudre ces problèmes, mais ils sont frustrés. Ils ne peuvent pas obtenir d'audience pour que nos préoccupations soient prises en charge " ajoute Kemi Abiloye, médecin et présidente de l'Association des médecins résidents de l'hôpital universitaire de Lagos.

L'association des médecins exige entre autres la mise en œuvre immédiate et le paiement de la nouvelle prime de risque et des arriérés contenus dans un protocole d'accord. Dans son ultimatum de deux semaines, qui a expiré le 19 juillet, elle menaçait de se mettre en grève sur toute le territoire si le gouvernement n'accédait pas à ses demandes.

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