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Kenya : au moins 2 morts lors des manifestations de l'opposition

Un officier de police kenyan lance une bombe lacrymogène lors de manifestations anti-gouvernementales à Nairobi le 20 juillet 2023.   -  
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SIMON MAINA/AFP or licensors

Kenya

L'appel de l'opposition kényane à manifester pour une deuxième journée consécutive contre la vie chère et le gouvernement a été peu suivi jeudi, avec un relatif retour à la normale dans les rues du pays et quelques incidents isolés dans la capitale Nairobi.

Mais jeudi, des échauffourées sporadiques ont eu lieu dans le bidonville de Kibera, bastion du leader d'opposition Raila Odinga à Nairobi, où la police a répondu aux jets de pierres par des gaz lacrymogènes et des tirs à balles réelles. Au moins deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées.

"Hier, nous avons reçu un total de dix-huit patients, dont un de Kondele avec une blessure profonde, un autre de Chulaimbo blessé par gaz lacrymogène à l'oreille, les seize autres étaient blessés par balle, trois étaient dans un état critique et ont été emmenés au théâtre. L'un d'entre eux est décédé alors qu'il était soigné au bloc opératoire. Jusqu'à présent, nous avons emmené cinq personnes au bloc opératoire et six sont encore en attente d'une opération. ", explique Alex Ochieng, administrateur de l'hôpital Jaramogi Oginga Odinga Teaching and Referral à Kisumu.

Mais pas que. A Kibera, bidonville de Nairobi et bastion de l’opposition, la police a aussi fait usage de lacrymogène et de tirs à balles réelles.

Je passais par l'échangeur de Kondele et j'ai rencontré des policiers qui frappaient les gens et leur lançaient des gaz lacrymogènes, mais je ne manifestais pas. Je passais juste pour rentrer chez moi à Nyamasaria et ils ont commencé à me frapper, ils m'ont frappé à l'œil et un autre m'a frappé à la nuque avec son pistolet G3 et ils voulaient me casser les mains, les dents et un de mes genoux.’’, raconte Erick Otieno, habitant de Kisumu battu par la police à Kondele Flyover.

Amnesty International a condamné jeudi "l'usage excessif, inutile et illégal de la force, y compris la force meurtrière" contre les manifestants. Des voix appellent le président William Ruto et l’opposant Raila Ondinga au dialogue

Cette huitième journée d'action organisée par la coalition Azimio a été une des moins tendues du mouvement initié en mars, qui a parfois donné lieu à des pillages et violences ayant fait une vingtaine de morts, de source officielle.

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