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Afrique du Sud : la Ponte Tower de Johannesburg redore son image

Vue générale de l'atrium de Ponte City, également connu sous le nom de Ponte Tower, à Berea, Johannesburg, le 19 avril 2023.   -  
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EMMANUEL CROSET/AFP or licensors

Afrique du Sud

La vue de Johannesburg depuis le gratte-ciel Ponte Tower est époustouflante, mais la tour peine à se défaire de sa réputation de symbole d'une ville intérieure délabrée.

Avec ses 173 mètres de hauteur, le bâtiment cylindrique de style brutaliste, achevé en 1975, était le plus haut immeuble résidentiel d'Afrique et un lieu très prisé. Mais la tour est tombée en désuétude alors qu'un centre-ville autrefois prospère était déserté par les grandes entreprises, initialement en raison des sanctions imposées au régime de l'apartheid en Afrique du Sud.

Dans les années 1980 et 1990, la tour en béton gris est devenue un repaire de gangs violents et une plaque tournante du trafic de drogue et de la prostitution. Les fenêtres de la tour ont été scellées pour empêcher les gens de jeter leurs déchets dans la cour commune pendant les années où il n'y avait pas de poubelles dans la région. Le bâtiment a bénéficié d'un ravalement de façade avant la Coupe du Monde de la FIFA 2010 et les squatters ont été expulsés.

Aujourd'hui, de petites familles de la classe moyenne y vivent, payant entre 190 et 450 dollars par mois pour leur logement. Depuis sa fenêtre, Polite Ngwenya, 33 ans, professeur de musique, peut contempler la métropole d'un des pays les plus inégaux du monde.

"Les habitants du quartier ne réalisent pas combien nous sommes chanceux", a-t-il déclaré à l'AFP. "La sécurité ici est excellente, le bâtiment est propre et les vues imprenables sont formidables, uniques."

À l'intérieur, le noyau creux de la tour offre une vue vertigineuse sur la cour et beaucoup de lumière aux appartements. L'entrée en rampe du bâtiment donne sur un vaste parking souterrain vide, où les carcasses de quelques véhicules abandonnés se languissent. L'accès au bâtiment, gardé par la sécurité, se fait par des tourniquets en métal et une pièce d'identité doit être présentée.

Mais dans un quartier qui reste délabré et l'un des plus rudes de la ville, les chauffeurs Uber sont nerveux à l'idée de se rendre à Ponte City, surtout la nuit. Les rues environnantes sont mal éclairées et jonchées de déchets. La fondation de la ville intérieure, Dlala Nje - Zulu pour "Amusons-nous !", souhaite changer les perceptions négatives sur la région. Depuis une décennie, elle propose des visites à pied du quartier, culminant à la tour, devenue une attraction touristique.

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